Un rapport de l’Organisation des Nations Unies accuse l’armée française d’avoir tué près de 20 civils lors d’une opération initialement dirigée contre des djihadistes dans le centre du Mali. L’enquête qui a été menée par la Division des droits de l’Homme de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) en collaboration avec la Police scientifique des Nations Unies a tiré la conclusion selon laquelle plusieurs civils auraient été victimes des frappes dirigées contre les djihadistes.
19 civils tués…
Selon les détails de cette enquête, la situation se serait produite le 3 janvier dernier. Alors qu’une cérémonie de mariage avait réuni une centaine de civils dont cinq « membres présumés de la Katiba Serma », le feu a été ouvert sur tout le monde. Au total, 19 civils auraient été tués et 3 membres du groupe armé auraient également trouvé la mort lors de l’assaut.
Le groupe touché « était très majoritairement composé de civils qui sont des personnes protégées contre les attaques au regard du droit international humanitaire », a précisé le rapport de la Division des droits de l’Homme de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma). Ces conclusions ne sont tout de même pas du goût de la France qui émet des réserves sur le rapport.
La France réfute la thèse des civils tués
« Le ministère des Armées maintient avec constance et réaffirme avec force: le 3 janvier, les forces armées françaises ont effectué une frappe aérienne ciblant un groupe armé terroriste identifié comme tel », a notamment réagi le ministère des Armées dès la publication du rapport, rejetant une possible bavure sur des civils.
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