L’Inde sous Narendra Modi est un simulacre de démocratie. C’est bien le ressenti qu’on a en lisant le rapport annuel sur la démocratie de « Varieties of Democracy » (V-Dem), publié hier jeudi 11 mars. L’Institut suédois place désormais le deuxième pays le plus peuplé du monde (1,3 milliards d’habitants), sur la liste des « autocraties électorales ». Les autocraties électorales sont en effet, des régimes en apparence démocratiques mais qui nuisent à la neutralité et à l’indépendance des contre-pouvoirs, des médias, de la justice, tout en faisant passer les opposants pour des ennemis de la nation.
Changements spectaculaires
L’Inde a réussi à se placer sur cette liste sous le Premier ministre Narendra Modi, arrivé aux affaires en 2014. Après sa réélection en 2019, les choses seraient allées de mal en pis. Le déclin démocratique a connu une poussée rapide explique l’institut suédois. Il en veut pour preuve, la répression du régime contre les manifestants en désaccord avec une loi discriminatoire, le coup de force au Cachemire et la crise de la Covid-19.
De l’avis du centre de recherche indépendant de l’université de Göteborg, il est clair qu’il y a eu recul des libertés depuis l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi en 2014. C’est l’un des changements les plus spectaculaires parmi tous les pays du monde au cours des dix dernières années, commente le centre de recherche. Le gouvernement M Modi a pris des mesures et des lois pour bâillonner la liberté d’expression et la société civile accuse V-Dem.
Le Bénin considéré comme une "autocratie électorale"
Il s’agit de la censure et du contrôle des médias, des lois sur la prévention des activités illégales, la sédition et la coupure de vivres aux Organisations non gouvernementales (Ongs). Selon l’Institut suédois ces mesures et lois ont permis au gouvernement, d’emprisonner, d’intimider et de harceler les opposants politiques et les personnes qui sont en désaccord avec ses politiques. Notons que dans le classement des autocraties électorales, l’Inde pointe à la 7ème place après la Pologne, la Hongrie, la Turquie, le Brésil, la Serbie et le Bénin.
Le Bénin serait donc devenu la première autocratie électorale d’Afrique