L’ancien président Donald Trump, avec l’Iran, avait choisi la voie de la rigueur et de la sévérité dans les relations diplomatiques. À peine le président républicain avait-il tenu les rênes du pouvoir, qu’il choisissait de sortir les USA des Accords de Vienne sur le nucléaire iranien et renforçait de façons unilatérales les sanctions économiques contre la République Islamique. Le président Biden à son arrivée, fidèle à sa politique de « rétablissement », par opposition à celle de « rupture » de Trump, avait évoqué la possibilité pour les USA de revenir au Plan d’action Globale.
À conditions bien entendu, que l’Iran montre des signes manifeste de bonne volonté. Mais à Téhéran, le discours était sensiblement le même ; et devant l’impasse, des autorités iraniennes ne se gênaient plus pour confondre Joe Biden à Donald Trump.
Des iraniens déçus par Biden
Pour Téhéran, le président démocrate à son accession à la magistrature suprême, se devait de travailler à améliorer les relations entre les deux pays, en levant aussitôt des sanctions qu’ils jugeaient iniques. Mais pour l’administration Biden, il était d’abord important que la République Islamique fasse montre de bons sentiments en faisant avancer les Accords de Vienne.
Un dialogue qui semble être un dialogue de sourds, et pour le porte-parole des forces armées iraniennes, le général de brigade Abolfazl Shekarchi, de dire qu'« il n'y a aucune différence entre Biden et Trump». Avait-il ajouté par la suite, «Trump mettait ouvertement en œuvre les politiques oppressives américaines et Biden les met en œuvre plus secrètement ». Pour le général iranien, traduisant sans doute le sentiments des autorités du pays, la prise de fonction de Biden, n’avait créé « aucune différence dans la politique totalitaire des Américains ». Et que « Les États-Unis sont un régime arrogant, oppressif et pillard »
Une prise de position qui annonce des relations plus que tendues entre les deux pays. Et si l’on considère, l’assassinat du général Soleimani, les crises en Irak, en Syrie et dans le golfe persique ; il ne serait pas présomptueux de supposer que le prochain chef d’état à remplacer le président Hassan Rouhani, serait beaucoup plus conservateur. Le président Hassan Rouhani après deux mandats de quatre années, passera le témoin à un nouveau président à l’issue d’élections qui auront lieu dans le pays le 18 Juin prochain.