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La Turquie bombarde la Syrie

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Le 8 octobre 2019, les membres du parlement turc votaient pour une motion qui autorisait le gouvernement d’Ankara à lancer des opérations militaires transfrontalières en Irak et en Syrie. Presque aussitôt, le président turc Tayip Erdogan a lançait  » l’opération Source de Paix  » dans le nord de la Syrie, affirmant que sa mission est de « prévenir le corridor terroriste » et « d’apporter la paix » dans cette région. L’opération régulièrement suspendue par de multiples tractations politiques internationales, voyait ce samedi les premières frappes aériennes turques. Ce 20 Mars, l’aviation turque pilonnait « des positions militaires des Forces démocratiques syriennes » dans la région d’Ayn Issa Nahiyah dans le nord syrien.

Les premières attaques aériennes turcs

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a déclaré avoir reçu le rapport de « fortes explosions dans la région d’Ain Issa dans le nord d’Al-Raqqah ». Ces explosions selon les membres de l’Observatoire, auraient été causées par les frappes aériennes d’avions de combat turcs sur « le village de Sayda sur les lignes de front entre les forces démocratiques syriennes (FDS) et les factions soutenues par la Turquie ».

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De fait Aïn Issa, largement contrôlé par les forces kurdes est devenu depuis quelques semaines, un champ de batailles intensifiées entre les FDS dirigés par les Kurdes et partenaire majeur des États-Unis dans la lutte contre le groupe terroriste État islamique (EI), et les groupes soutenus par la Turquie. Ces frappes selon l’OSDH seraient les premiers depuis Novembre 2019. Une escalade dans les combats qui disent le désir d’Ankara d’en finir au plus vite avec un conflit qui dure maintenant depuis plus d’une année.

C’est que la Turquie considère les FDS comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) basé en Turquie, un groupe désigné comme organisation terroriste par Ankara et Washington. Et puisque pour les autorités turques, la ville d’Aïn Issa était devenue le principal « point d’infiltration, de harcèlement et d’attaques terroristes » à l’encontre du pays ; elle était régulièrement la cible des offensives du gouvernement Erdogan. Cependant, selon les observateurs, l’opération cachait aussi des projets de réinstallation de deux millions de réfugiés syriens vivant en Turquie, dans une « zone de sécurité » de 30 kilomètres du côté syrien, s’étendant de l’Euphrate à la frontière irakienne.

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