USA : Joe Biden vu comme le « président des migrants » selon le Mexique

Joe BIden (Tom Brenner/Getty Images)

Le président Trump avait été critiqué pour la sévérité de sa politique d’immigration. Le président Biden lui avait promis de créer une approche plus humaine à l’égard de ceux qui cherchent à entrer dans le pays, et son administration s’y attèle tant bien que mal. Mais Biden victime sans doute de son succès, doit aujourd’hui avec son administration faire face à l’un des afflux les plus importants de migrants aux frontières américaines.

Il ne fait aucun doute que les raisons qui motivent les migrants à partir de chez eux sont  des plus valables: « violence, pauvreté, corruption, changement climatique et, ces derniers mois, catastrophes naturelles ». Mais de l’avis des observateurs, ce sont les propres politiques du président qui ont intensifié la flambée des familles et des mineurs qui franchissent la frontière. Une flambée qui inquiète, les autorités du pays voisin : le Mexique.

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Le pays de Biden, la terre promise…

Le président nouvellement assermenté Joe Biden a dévoilé une réforme, le 20 janvier, qui créerait une voie pavée vers la citoyenneté pour les quelque 10 à 12 millions d’immigrants sans papiers vivant aux États-Unis. L’administration Biden offrait ainsi l’éligibilité accélérée pour la carte verte aux « Dreamers », ces immigrants sans papiers introduits dans le pays comme enfants ; ainsi qu’aux personnes sous statut de protection temporaire et aux travailleurs agricoles.

Mais ce n’était pas tout, la réforme Biden sur la loi américaine sur la citoyenneté tenterait également d’éliminer les visas basés sur l’emploi, les plafonds de visa par pays pour les cartes vertes, de codifier l’autorisation de travail pour les conjoints des titulaires de visa de travail H-1B, et enfin d’inciter des salaires plus élevés pour les travailleurs H-1B.

Tout un programme, un programme qui si elle recevait l’approbation du Congrès, représenterait selon les observateurs, la réforme de l’immigration la plus radicale introduite depuis 2013. Et qui faisait dire aux autorités mexicaines que le président Biden est le « président des migrants ».

Il était évident que des conditions aussi inouïes ne pouvaient qu’augmenter le flux de migrant aux portes du pays, et notamment à sa frontière la plus grande et la plus poreuse : la frontière américano-mexicaine. Mais pour les autorités mexicaines, le plus dur n‘était pas tant d’arriver à réguler le flux de ces migrants, que d’empêcher des passeurs véreux organiser en cartels d’alimenter un réseau d’immigration illégale.

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