Yémen : l’Arabie Saoudite veut négocier sous la pression des houthis soutenus par l’Iran

Des militants houthis. Ph : Abduljabbar Zeyad, AFP

Le conflit au Yémen a éclaté lorsque les Houthis ont envahi la capitale et se sont emparés d’une grande partie le nord du pays. Les rebelles, alliés à l’Iran, contrôlent le nord du Yémen y compris la capitale Sanaa et Hodeidah, et sont en guerre avec une alliance militaire dirigée par l’Arabie saoudite depuis 2015. Un conflit de six ans qui a tué plus de 130 000 personnes et créé selon l’ONU l’une des plus grandes crises humanitaires au monde. Après une certaine accalmie due à la crise sanitaire mondiale, les affrontements avaient il y a quelques mois repris. Et après de nombreuses passes d’armes entre les deux parties belligérantes, l’Arabie Saoudite mettait finalement ce lundi sur la table des négociations, une proposition de sortie de crise.

Riyad propose un cessez-le-feu

Au cours des derniers mois, les rebelles houthis ont intensifié leurs attaques contre l’Arabie saoudite, lançant presque quotidiennement des drones chargés d’explosifs et des missiles balistiques visant les aéroports, les bases militaires et les principales installations pétrolières. Récemment, les rebelles, lors de leurs attaques, ont frappé l’installation pétrolière saoudienne d’Aramco à Ras Tanura, le cœur de l’énergie du royaume.

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Le Royaume saoudien en retour avait intensifié ses attaques aériennes sur les positions stratégiques des rebelles. Un échange de bons procédés qui duraient ainsi depuis 2015, avec les rebelles houthis de moins en moins disposer à céder d’un pouce sur les positions acquises. Ce lundi donc, Riyad annonçait vouloir mettre sur la tables des négociations une proposition de sortie de crise. Une proposition comprenant une offre de cessez-le-feu et un accord politique sous la houlette des Nations Unies. « L’initiative prendra effet dès que les Houthis y consentiront », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan al Saud.

Cependant selon le porte-parole des rebelles houthis Mohamed Abdel Salam, aucune ‘’offre’’ ne serait considérée comme « nouvelle ou sérieuse » si elle n’incluait pas un effort pour séparer les questions humanitaires, des discussions politiques. En l’occurrence la levée du blocus de l’aéroport international de Sanaa et de certains ports maritimes, comme le port de Hodeidah, au nord du Yémen. Mais avait ajouté Mohamed Abdel Salam , les rebelles yéménites étaient disposés à s’asseoir autour d’une table pour tenter de parvenir à un règlement du conflit.

2 réponses

  1. Avatar de bakkali bakkali1974
    bakkali bakkali1974

    bon a toutes le monde

  2. Avatar de Aissa, Algerie
    Aissa, Algerie

    Le royaume saoudien doit d’abord les milliards qu’il doit payer pour les destructions au yemen, qui n’ont épargné aucune istallation(usines,hopitaux,ecole, lieux de culte….) L’indemnisation des milliers de victimes civiles, après viendront les negociations.

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