Akon en Ouganda : vives critiques des militants des droits de l’homme

Le 5 avril dernier, les autorités ougandaises très intéressées de voir se créer dans le pays la sœur jumelle à la ville futuriste en projet au Sénégal, ont annoncé avoir déjà d’ores et déjà identifié « un endroit convenable ». C’est le ministre ougandais du développement urbain, Isaac Musumba, qui lui-même avait annoncé qu’un site « convenable » de plus de « 259 hectares » serait en l’occurrence attribué à Akon et à son équipe. Mais alors que l’artiste chanteur était arrivé en Ouganda pour travailler avec les autorités à faire avancer le projet, de nombreuses voix se sont levées dans le pays pour critiquer un projet qui tendrait à légitimer un régime accusé de violations de droits de l’homme.

Un projet contesté en Ouganda

Très vite en Ouganda, le Président Museveni et son administration ont compris tout l’intérêt du Projet d’Akon au Sénégal et ont travaillé à convaincre l’artiste de lancer un projet bis sur le sol ougandais. C’est un fait que l’artiste américain d’origine sénégalaise ; bien au-delà de sa célébrité, faisait récemment la une des médias pour son projet de ville futuriste qu’il désire crée au Sénégal, « un Wakanda grandeur Nature » selon la presse américaine et africaine.

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Une attention dont l’Ouganda comptait bien en profiter aussi, en mettant les petits plats dans les grands pour attirer l’entrepreneur. Kampala mettrait à disposition le site et faciliterait les détails administratifs, quand Akon serait lui chargé d’attirer les investissements et de gérer le projet. Seulement pour des militants des droits de l’homme, un tel projet en Ouganda ne tendrait juste qu’à légitimer les exactions longues de plus de trois décennies.

Dans une lettre adressée à l’artiste, une coalition d’associations de défense de droits de l’homme, actives dans le pays avait exprimé leurs préoccupations. « Museveni exploite votre rencontre avec lui à des fins de propagande officielle, alors que son régime cherche à capitaliser sur votre prestige mondial pour blanchir son image et détourner l’attention de sa dernière vague de répression » avait relaté la lettre en substance. 

Pour les activistes, il était important et urgent qu’Akon affiche une position claire et tranchée contre le régime en place. Récemment selon la presse locale, les joutes électorales présidentielles avaient été marquée par « la violence, une coupure d’Internet et des allégations de fraude électorale ».

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