Interrogé par la radio allemande Deutsche Welle il y a quelques heures sur les manifestations qui ont secoué le centre et le nord du Bénin en début de semaine, le ministre porte-parole du gouvernement Alain Orounla a affirmé que les mouvements de foule ne sont pas l’œuvre de l’opposition. Ces échauffourées sont de son point de vue, « l’œuvre de badauds, de vils individus recrutés sans doute par des mercenaires et des apatrides qui ont été drogués et armés pour semer le trouble dans quelques localités et dans quelques villes, bien concises ».
Il informe que pendant deux jours, le régime a pris de la hauteur et a considéré que bien qu’illégales, ces manifestations sont des mouvements d’humeur qui ne mettaient pas en péril la paix publique et la vie des béninois. Mais dès lors que cette tolérance a été perçue comme une faiblesse et de nature qu’on aille plus loin, le gouvernement a pris ses responsabilités parce qu’il avait des risques de paralysie de certains actes routiers , de troubles à l’ordre public et de menaces sur les citoyens.
« Il ne s’agit pas de manifestations qui auraient été repoussées, il s’agit plutôt d’actes de vandalisme… »
Le gouvernement a donc instruit les forces de l’ordre de dégager ces routes. « Il ne s’agit pas de manifestations qui auraient été repoussées, il s’agit plutôt d’actes de vandalisme et de saccages qui ont été prévenus et repoussés » précise-t-il. Alain Orounla reconnaît par ailleurs que les villes dans lesquelles les échauffourées ont éclaté avaient déjà connu des violences par le passé. Ce n’est donc pas un hasard si elles ont été assiégées, dit-il. « C’est la région d’origine, à peu de chose près, de l’ancien président Boni Yayi » et des « soi-disant exilés politiques qui sont des repris de justice et qui avec les sous qu’ils ont accumulé essaient d’entretenir des partisans ou des mercenaires afin d’enrayer le processus électoral » croit savoir le ministre porte parole du gouvernement.
Il a appelé « les siens à venir combattre les autres »
Il martèle que ces manifestations ne sont pas citoyennes ; mais des « actes d’agression d’apprentis terroristes qui veulent menacer la paix et la tranquillité « . Il n’y a aucun risque de communautarisme poursuit-il, en dépit des propos irresponsables de certains dirigeants du passé. Quand on lui demande s’il voit la main de Boni Yayi derrière ces manifestations, il dit n’avoir aucun élément pour indexer l’ancien président qui a tout de même lorsqu’il était au pouvoir appelé « les siens à venir combattre les autres ».
Il y a certains hommes politiques qui ont tenu des discours irresponsables, ont appelé à l’insurrection, ont les moyens de financer ces troubles et ont financé ces troubles. Les responsabilités se situent donc à ces niveaux, a-t-il poursuivi. Rappelons que les élections présidentielles auront lieu le dimanche prochain.
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