Le président de GERDDES Afrique dans une intervention sur le web Tv Reporter Bénin monde a fustigé les dernières déclarations de Patrice Talon par rapport aux pièces à présenter pour le vote du dimanche 11 avril 2021. Il demande l’invalidation de la campagne et du scrutin. Il relève que selon les propos du président candidat, les pièces avec lesquelles ceux qui votent aujourd’hui se font identifier comme votant ce sont les mêmes pièces que ces personnes utilisent pour se faire enrôler comme électeur.
Ce faisant, le candidat Talon «est en train de nous dire qu’en fait, on a enrôlé des élèves et qu’on a enrôlé des mineurs que contrairement à la loi et à la constitution, iront voter ». Patrice Talon ne tient pas compte des lois qui ont été adoptées notamment sur l’organisation des élections, ne tient pas compte des déclarations de CENA, ne tient pas compte des déclarations du ministre de l’intérieur. «C’est-à-dire que le messie réunit à lui tout seul, il dit au peuple que la loi c’est moi, la constitution, c’est moi », explique Me Sadikou Alao. Alors, il croit qu’il y a une raison très sérieuse pour que les institutions, à commencer par la Cour constitutionnelle non seulement, relèvent le caractère anticonstitutionnel de cette déclaration mais en plus, que la cour constitutionnelle use de ses prérogatives pour demander une expertise médicale de certains candidats.
A l’en croire, toutes ces récentes déclarations doivent amener la Cour constitutionnelle à se poser de sérieuses questions et, à tout le moins, «la conséquence doit être la suspension de cette campagne ou l’invalidation de la campagne et des élections ». Il soutient que si l’on laisse cela continuer, demain «qui n’aura pas le droit de se prévaloir de ces déclarations et dire que hier, un messie avait fait des déclarations très compromettantes pour le scrutin lui-même, mais rien n’a été décidé. Au contraire, il a annoncé d’avance le KO indiquant qu’on pouvait voter avec n’importe quelle pièce au mépris des dispositions légales et de la Constitution ». Selon lui, cette situation est très sérieuse pour le devenir de notre pays et tout Béninois doit soutenir une initiative des institutions. Il pense qu’à défaut du parlement, qu’à défaut de la CENA, la Cour constitutionnelle devait relever ce défi.
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