Chloroquine contre le covid-19 : le docteur Seydi refuse de « suivre aveuglément » l’OMS

En mai 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait suspendu l’hydroxychloroquine comme traitement préventif contre le Covid-19. Alors que le médicament était en cours d’usage dans de nombreux pays, certains ont dû l’abandonner pour suivre les conseils de l’OMS. Par contre d’autres ont poursuivi le traitement avec, puisque d’après eux, il se révélait efficace. Le professeur Didier Raoult, auteur des essais cliniques qui ont conduit à l’adoption du médicament, persiste et signe malgré de nombreuses études qui démontrant l’inefficacité de l’hydroxychloroquine pour soigner les patients atteints du covid-19, que l’hydroxychloroquine permet de « diminuer de 75% le risque de mort ».

Il a soutenu lors d’un récent entretien avec BFM TV qu’on finira par lui donner raison que « c’est juste une question de temps », tout en dénonçant une escroquerie scientifique qu’il n’a jamais vu de toute sa vie. A Dakar, capitale du SénégalDidier Raoult a vu le jour, le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann a clamé n’avoir jamais cessé d’utiliser l’hydroxychloroquine en combinaison avec l’azithromycine pour traiter les patients.

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« Nous n’avons pas inventé ce traitement »

Lors d’un entretien avec Marianne, le professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann à Dakar a affirmé qu’ils continuent d’utiliser le traitement inspiré du professeur Didier Raoult à la suite de plusieurs analyses sur son efficacité. « Je tiens par ailleurs à préciser que nous n’avons pas inventé ce traitement. Il est basé sur celui du professeur Didier Raoult. La seule chose que j’ai modifiée dans le traitement est la manière de donner l’azithromycine aux patients » a rappelé Moussa Seydi.

« Il est arrivé qu’elle revienne sur des recommandations »

Sur les recommandations de l’OMS qui a demandé la suspension de l’hydroxychloroquine, le professeur titulaire de la chaire d’infectiologie de l’université Cheikh Anta Diop a indiqué qu’en absence d’une meilleure proposition, ils n’avaient d’autres alternatives que de s’accrocher à l’hydroxychloroquine. Réaffirmant que l’OMS est une « institution prestigieuse et respectable » et qu’il ne fait pas partie de ceux qui lui jettent la pierre, Moussa Seydi a toutefois indiqué qu’il ne faut pas la suivre « aveuglément ». « Je crois que nous devons appréhender ce que dit l’OMS avec beaucoup de lucidité. Les scientifiques de l’OMS méritent qu’on leur fasse confiance, mais on ne doit pas les suivre aveuglément. Il est arrivé qu’elle revienne sur des recommandations » a-t-il souligné.

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