Il y a une grogne, depuis quelques jours, à la Faculté de droit et de sciences politiques (FADESP) de l’Université d’Abomey-Calavi. A la base de cette grogne, la désignation de Ibrahim Salami comme président du Comité scientifique sectoriel de droit. Certains enseignants-Chercheurs de cette faculté sont mécontents par rapport au processus qui a abouti à cette désignation et dénoncent même le profil du président désigné. Le Professeur Nicaise Medé a même saisi le recteur de l’UAC et la ministre de l’enseignement supérieur à cet effet.
Le Comité scientifique sectoriel de droit est un organe essentiel dans l’entrée et la suite de la carrière des enseignants. Il a, entre autres, pour tâches le premier screening des dossiers de jeunes docteurs candidats au recrutement des nouveaux assistants et l’examen et la présentation des dossiers des collègues candidats pour les différents grades du CAMES. C’est donc à ce rôle important que la désignation de son Président et de son Secrétaire permanent revêt une importance capitale pour certains enseignants-chercheurs de la FADESP. Pour eux, le processus ayant conduit à la désignation du professeur de Droit public, Ibrahim Salami pour présider ce comité n’est pas clair.
Dans une correspondance adressée au recteur Maxime da Cruz, l’ancien directeur de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), le professeur Nicaise Medé dénonce le caractère clandestin qui entache l’organisation des élections ayant abouti aux choix du professeur Salami. Plus encore, il estime scandaleux la personne choisie pour présider ce comité. A l’en croire, « le Président et le secrétaire permanent se doivent d’avoir un profil respectable ». Or, le professeur Ibrahim Salami a un parcours entaché en raison de sa condamnation par le CAMES pour avoir plagié le professeur Philippe Noudjênoumè. Il rappelle que «c’est la première fois et la seule fois à ce jour qu’un enseignant-chercheur est sanctionné par le CAMES pour plagiat » dans l’histoire de l’UAC. Le professeur Nicaise Medé invite donc le recteur de se garder d’entériner ce choix.
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