On la connaissait en tant que journaliste de l’Ortb mais jamais sa personne n’avait fait autant parler. En effet, le 1er mai dernier, Angela Kpeidja dénonçait le harcèlement à l’Office des radiodiffusion et télévision du Bénin. Ce qui a suscité une vague de réactions au Bénin. Patrice Talon s’était même impliqué dans le temps dans l’affaire. En juillet 2020, soit deux mois après son coup de gueule, la journaliste a lancé le mouvement « N’aie Pas Peur ». Un mouvement destiné à la lutte contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel. Le 1er mai prochain, cela fera un an que Mme Kpeidja a attiré l’attention sur ce phénomène à l’Ortb.
« Ils disent que le combat est noble… Mais ils trouvent que le messager n’est pas bon«
A l’approche de cette date, elle a publié un post sur sa page Facebook. La femme des médias y critique la solidarité féminine. « Ils disent que le combat est noble et mérite d’être fait. Mais ils trouvent que le messager n’est pas bon. Comme s’il fallait une élection démocratique au pays des personnes harcelées pour choisir celle qui porterait le combat ! Pour elles, l’audace d’une des leurs est une insulte, une arrogance » écrit Mme Kpeidja comme pour lancer sa diatribe contre ses semblables du même sexe.
Entre nous, le manque de solidarité féminine est beaucoup plus perfide qu’une quelconque violence basée sur le genre. Le mal qui vient de l’intérieur, est plus sanglant, poursuit la journaliste. Elle semble même se glisser dans la tête des autres femmes pour livrer ce qu’elles pensent. D’après Mme Kpeidja, ses semblables se disent : « Pourquoi elle et pas moi ? Avec ses allures de grande dame, elle risque de me ravir la vedette. Mais de quoi parle cette pute là ? Cette harceleuse ? Pfff ».
« Il faut une de ces filles vierges qui savent à merveille reconstruire l’hymen perdu de nombreuses fois »
Du côté des maîtres à penser ils se disent: « Il faut une de ces filles vierges qui savent à merveille reconstruire l’hymen perdu de nombreuses fois ». Les filles elles-mêmes, en proie à la « jalousie, l’envie démesurée, la méchanceté et l’hypocrisie » semblent donner du crédit à ces personnes. Et pourtant loin des regards, « elles reconnaissent les drames qui se jouent au nom de l’infériorisation du sexe féminin ».
« La jalousie, l’envie démesurée, la méchanceté, l’hypocrisie rongent, abiment et aliènent » conseille Angela Kpeidja . Pour finir, la journaliste retient que chacun à son plumage. Pour certaines femmes si c’est du pain béni de se faire draguer par son patron ou son supérieur hiérarchique il n’en demeure pas moins que « le harcèlement sexuel en milieu de travail est un poison pour d’autres ».
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