Médicaments saisis : Me El Hadj Diouf défie les autorités sanitaires sénégalaises

Mercredi, 14 avril 2021, les forces de police de la Sûreté urbaine du Commissariat centrale de Dakar, faisaient une descente dans un immeuble d’un quartier résidentiel de la capitale, pour découvrir et acter la saisie de plusieurs « tonnes » de  « médicaments non certifiés ». Selon les autorités de la police et de la Direction de la Pharmacie, tout, dans la quantité et dans l’entreposage des médicaments, laissait augurer de leur caractère  « illicite ».

Plusieurs personnes avaient également été interpellées, dont des sénégalais et des ressortissants chinois, selon la presse locale. Pour Me El Hadj Diouf, l’avocat dont les prévenus avaient requis les services, toute l’affaire avait des relents de lobby économique et commercial. Et il mettait au défi les autorités sénégalaises de prouver que ces médicaments étaient des « faux ».

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« Des gens(…) veulent remplacer les chinois, et ça ne passera pas… »

L’affaire de ces « faux »  médicaments continue de défrayer la chronique au Sénégal. Il y a quelques jours, les personnes interpellées étaient déférées et présentées au Procureur. Les charges qui pèsent sur elles ne laissant rien augurer de bon. Le gouvernement sénégalais ayant fait de la lutte contre les faux médicaments, une de ses priorités, dans les réformes engagées pour le secteur de la santé. Surtout aussi que les quantités saisies étaient importantes.

Cependant selon, Me El Hadj Diouf avocat des prévenus, les chefs d’accusation évoqués pour la saisie de la marchandise et l’arrestation de ses clients, étaient pour le moins fallacieux. L’avocat confiait récemment à la presse qu’il mettait au défi les autorités sénégalaises de réussir à prouver que «  les produits pharmaceutiques », l’avocat refusant le terme de « médicaments », saisis étaient ‘’faux’’ ou même illégaux.

Pour Me El Hadj Diouf, seule une expertise pouvait attester de leur  contrefaçon, une chose qui n’a pas été faite ;  et qu’en outre, les « produits pharmaceutiques » avaient légalement été importés. De fait, ces deux préalables n’étant pas réunis, l’accusation de ‘’trafic de faux médicaments’’ n’avait pas sa raison d’être. Ou plutôt elle se justifiait, dans le fait qu’il y avait «  des gens(…) là » qui « veulent remplacer les chinois » et étaient, pour cela, prêts à tout. « Ça ne passera pas »  avait asséné l’avocat sénégalais.

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