Mort de Sankara : l’ex-président Blaise Compaoré bientôt jugé au Burkina

Attentat à la sureté de l’État, complicité d’assassinat et recel de cadavres. C’est du moins les motifs pour lesquels l’ancien président Blaise Compaoré a été mis en accusation par le tribunal militaire ce mardi 13 avril. Cette procédure enclenchée contre l’ancien homme fort du pays des hommes intègres s’inscrit dans le cadre de l’assassinat de Thomas Sankara. En plus de Blaise Compaoré, plusieurs autres de ses collaborateurs ont également été poursuivis.

Gilbert Diendéré, un coaccusé

 Il s’agit par exemple de Gilbert Diendéré qui est poursuivi pour complicité d’assassinat, recel de cadavres, attentat à la sureté de l’État. Une dizaine de personnes sont citées dans ce dossier. Rappelons que le dossier relatif au meurtre de celui qui est considéré comme le « père de la Révolution » burkinabè, a été renvoyé devant le tribunal militaire plus de trente ans après son décès. L’annonce avait été faite par les avocats de la famille, le jeudi 15 octobre 2020.

Le dossier transféré devant le tribunal militaire il y a quelques mois

« Le juge d’instruction en charge du dossier a rendu son ordonnance de renvoi devant la chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou, qui a été notifiée aux avocats des différentes parties », avait martelé dans un communiqué M^e Bénéwendé Sankara, l’un des avocats de la famille Sankara, à l’occasion du trente-troisième anniversaire de sa mort. « Cette ordonnance de renvoi permet d’affirmer que suffisamment d’éléments ont été réunis pour permettre la tenue prochaine d’un procès […] sur les événements tragiques du 15 octobre 1987 », renseignait également le communiqué.