Au Nigéria, le gouvernement de l’État de Bauchi a fait part de son intention de disposer d’une base de données sur les travailleurs du sexe dans l’État. Selon l’Agence de presse du Nigéria (NAN), le commissaire permanent de l’Etat en charge de la mise en œuvre de l’Hisbah et de la charia, Aminu Balarabe-Isah, a fait part de cette intention du gouvernement lors d’un atelier de sensibilisation organisé à l’endroit des travailleuses du sexe.
Pour Aminu Balarabe-Isah, les données qui seront issues de ce recensement leur permettront de prendre des mesures pour décourager les travailleuses du sexe de continuer leur commerce. Selon le commissaire permanent, une enquête menée par son agence leur a permis de savoir que l’analphabétisme, la pauvreté et les mauvais traitements infligés par les belles-mères son entre autres les causes d’un intérêt croissant pour le travail du sexe. Il a ajouté par ailleurs que des problèmes familiaux mineurs ont également poussé ces femmes à s’engager dans ce commerce.
Un programme d’autonomisation
Toutefois, Balarabe-Isah a assuré aux travailleuses du sexe que le gouvernement s’efforcerait de les réunir avec leurs parents. Il a également déclaré que le gouvernement de l’État est prêt à organiser des mariages de masse pour celles d’entre elles qui voulaient se marier. De même, le gouvernement prévoit d’organiser des programmes d’autonomisation des travailleuses du sexe et de leur fournir des capitaux pour démarrer de petites entreprises. Au nom des travailleuses du sexe, Hafsatu Azare a déclaré qu’elles sont disposées à quitter ce commerce si le gouvernement les aidait économiquement, décrivant leur condition comme pathétique.
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