Le paludisme est une maladie qui fait beaucoup de morts dans le monde et en Afrique notamment. Rien qu’en 2019, la malaria a tué plus de 400 mille personnes dans le monde dont les deux tiers sont des enfants de moins de cinq ans. Les traitements à base d’antipaludéens à l’instar du CTA/ACT combiné à l’artémisinine sont pour le moment les plus efficaces. Mais une crainte s’est soulevée chez les chercheurs après avoir découvert que les mutations du Plasmodium falciparum, parasite responsable de la transmission du paludisme entraînent une résistance au traitement.
« L’émergence d’une résistance partielle à l’artémisinine en Afrique est un signal d’avertissement… »
En effet, selon l’étude de ses chercheurs publiée dans The Lancet Infections Diseases, il y a une persistance du parasite au bout de trois jours de traitement. Une première, selon les scientifiques. « L’émergence d’une résistance partielle à l’artémisinine en Afrique est un signal d’avertissement indiquant que l’efficacité des CTA pourrait être compromise si une résistance au médicament qui lui est associé émerge » alertent les chercheurs auteurs de l’étude.
Selon le professeur Philip Rosenthal de l’université de Californie, « des données récentes suggèrent que nous sommes au bord d’une résistance à l’artémisinine cliniquement significative en Afrique, comme cela s’est produit en Asie du Sud-Est il y a plus de dix ans ». Le professeur Rosenthal n’a pas pris part à l’étude qui a été faite sur une population de 224 enfants rwandais malades, âgés entre 6 mois et 5 ans.



