La plateforme électorale des organisations de la société civile a donné un point de presse pour faire le point de la situation du scrutin présidentiel en cours dans la matinée de ce 11 avril 2021. Au total, 1470 observateurs de la plateforme électorale couvrent 1470 postes de vote ciblés pour le suivi des enjeux de violence électorale et de participation du scrutin. Des premières analyses, il ressort que certains bureaux n’ont pas ouvert à l’heure prévue.
Selon la déclaration lue par le président de la chambre de réponse, le général Félix Hessou du retour faits par 505 observateurs sur 1470 déployés, il est à retenir que dans 7,53% des postes de vote (PV), les trois membres ne sont pas présents. C’est le cas par exemple du PV 2 du centre de vote du CEG Biro, commune de Nikki dans le Borgou. Il ressort des rapports émanant de 693 observateurs de terrain que 54,74% des postes de vote n’ont pas pu démarrer effectivement à 7h comme le prévoit le code électoral. En plus, le vote ne se déroule pas sur toute l’étendue du territoire. A Savè, par exemple, aucun poste de vote n’était ouvert dans les trois arrondissements urbains à 11 heures quand le point de presse s’est tenu. Même situation dans la commune de Bantè, précisément dans les arrondissements de Gouka, Koko, Agoua et Akpassi où il règne un calme plat et où on observe que les patrouilles des policiers et militaires. Le matériel de vote convoyé dans ces localités n’a pas pu être déployé dans les différents centres de vote. A Tchaourou centre aussi, aucun poste de vote n’était non plus ouvert au même moment.
Selon la plateforme, les incidents reçus sont entre autres relatifs à l’absence des forces de sécurité (à Banikoara, Pèrèrè), du matériel de vote et des membres des postes de vote dans certains centres de vote (à Madoga, commune de Matéri dans l’Atacora). En ce qui concerne l’absence des forces de sécurité, les initiatives menées par la Salle de Situation Electorale ont rapporté l’information que les responsables des forces de sécurité ont opté pour la patrouille du fait de l’insuffisance de personnel. Quant à l’absence de matériel de vote, la Salle de Réponse a contacté les membres de la CENA sur le terrain pour sa résolution.
Des recommandations
La plateforme des OSC demande à la CENA de «s’assurer de la disponibilité en quantité suffisante du matériel de vote et de la qualité de celui-ci ». A l’endroit des forces de sécurité et de défense, la plateforme recommande de «garantir la sécurité du déroulement du scrutin, des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire ». Elle invite la presse à éviter de publier des informations qui peuvent envenimer la tension et les violences déjà observées sur le terrain. Elle souhaite que la population garde son calme et évite tout recours à la violence pour la préservation de la paix et de la cohésion sociale. De même, la population est invitée à éviter d’entraver la libre circulation des personnes et des biens et de respecter strictement les mesures barrières contre la COVID-19 prévues par la CENA pour la sécurité collective.
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