Quelques heures après la proclamation des résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle au Bénin, le duo Kohoué-Agossa s’est fendu d’une déclaration ce mercredi 14 avril 2021 pour exprimer sa surprise par rapport aux chiffres avancés par la CENA et tirer les leçons de la campagne et du scrutin. C’est le candidat au poste de président Corentin Kohoué qui a lu la déclaration la dynamique Restaurer la confiance.
Le candidat Corentin Kohoué se dit surpris par rapport aux chiffres, «au vu des nombreuses irrégularités signalées par les organisations de la société civile ». Pour lui, cette élection qui a connu un taux d’abstention très élevée «n’a pas permis d’amorcer le grand chantier de la restauration de la confiance dans notre pays ». Il a constaté que le peuple n’est pas sorti en masse pour voter. En particulier, le peuple de l’opposition a boudé les urnes pour plusieurs raisons. A l’en croire, le peuple n’est pas allé voter «soit parce que traqué par la peur ou la psychose ambiante, soit parce que démotivé par les partisans du boycott, ou affadi par la raideur d’un pouvoir qui ne leur inspire ni confiance ni enthousiasme démocratique ».
L’opposition mise en cause
Corentin Kohoué rappelle que son duo a prôné l’alternance par les urnes. Mais, le peuple a fait son choix en optant pour l’abstention et donc pour une forme de continuité. «Directement ou Indirectement, volontairement ou involontairement, nos camarades de l’opposition qui ne nous ont pas rejoint pour contribuer à motiver le peuple de l’opposition à voter pour nous afin d’assurer cette alternance ont contribué à cette continuité de l’Etat des lois alors que nous nous sommes battus pour un retour à l’état de droit », accuse-t-il.
Pour lui, il fallait s’accommoder juridiquement de l’Etat de loi pour travailler à un retour à l’Etat de droit. Mais «il n’en n’a pas été ainsi, pour l’instant à cause de la raideur de nos anciens camarades ». Ce qui a fait que son duo s’est retrouvé «pris dans un étau de deux raideurs politiques : d’un côté celle de l’Etat de loi mise en place par le régime dit de la Rupture, et de l’autre celle de nos camarades démocrates qui n’ont pas voulu nous comprendre et nous suivre ». A présent que le scrutin est terminé, il pense continuer avec son colistier leur combat «pour le retour au bercail des exilés politiques, pour la libération des prisonniers politiques dont le nombre ne cesse d’augmenter ».
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