Les échanges de tirs ou de frappes aériennes entre Israël et la Syrie, ne sont pas nouveaux. Israël ayant lancé ces dernières années, de multiples frappes préventives ou de représailles contre la Syrie, et notamment sur des cibles militaires liées à la milice libanaise du Hezbollah ou à l’Iran, deux grands alliés au régime de Bashar El Assad. L’annonce de ce jeudi venait donc en droite ligne de ces échanges de ‘’bons procédés’’, avec la différence majeure que selon la presse locale le missile aurait atterri bien plus loin que de coutume, dans le territoire israélien.
Un missile syrien frappe le Néguev
Le Néguev est une zone désertique grande de 13 000 km2. La région occupe un large part du territoire. Mais Israël à force d’investissement et de persévérance a su coloniser ce désert et permis son habitation. Aujourd’hui près de 750 000 d’israéliens y vivent. Et la région abriterait une centrale nucléaire secrète. C’est dans cette région que selon l’armée israélienne, un missile tiré depuis la Syrie avait atterri. Le missile toujours selon l’armée n’avait fait ni dégâts, ni victime.
Le fait est que, dégâts ou pas, Tel-Aviv s’était fait un devoir de répliquer. En réponse, l’armée israélienne annonçait ce jeudi avoir « frappé la batterie à partir de laquelle le missile a été lancé et des batteries sol-air de défense en Syrie ». Des frappes lancées depuis « depuis le plateau du Golan vers des positions de défenses dans les environs de Damas ».
Seulement un fait particulier méritait d’être relevé, c’était la portée du missile, un missile « sol-air ». Car si l’on en croit les déclarations israéliennes, le missile aurait vraisemblablement parcouru, la trajectoire étant la plus courte, les 76 km de frontière qui séparaient la Syrie à Israël ainsi qu’une large portion de la frontière du pays avec la Jordanie (238 km), pour atterrir dans les environs du village d’Abou Qrenat dans le Néguev au sud-est d’Israël. Jamais auparavant, un missile syrien n‘avait pénétré aussi loin dans le territoire.
