Le camp d’Al-Hol situé au nord-est de la Syrie, n’a pas bonne réputation. Plusieurs meurtres d’enfants ont été signalés dans cet espace pour réfugiés ces dernières semaines. Le dernier en date remonte au mardi 23 mars 2021. Deux garçons de 15 ans avaient alors été tués lors d’un acte de violence selon l’Unicef. En tout, il y a eu plus de 47 meurtres dans ce camp depuis le début de l’année. Les terroristes qui y vivent ne sont pas étrangers à ces drames. En effet, des responsables de cellules de Daesh, une vingtaine, sont tapis dans le camp et sont à la base des assassinats qui s’y déroulent.
Des élements de l’EI qui se font passer pour des réfugiés
C’est une opération de la police kurde des Assayech et des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), qui a permis de mettre la main sur eux. L’opération qui a duré cinq jours a permis de débusquer en tout 125 djihadistes. Selon le porte parole des Assayech, « le danger n’a pas encore été éliminé » bien que ces personnes aient été arrêtées. « Il (le danger) persistera tant que (…) la communauté internationale ne considèrera pas le camp comme un sérieux problème international, auquel elle aussi doit apporter des solutions adaptées » a poursuivi le porte-parole. Pour lui, de nombreux éléments du groupe Etat Islamique ont infiltré Al-Hol, se faisant passer pour « des civils dans le but d’y mener leurs activités et de se réorganiser ».
Attaques contre les employés d’ONG
L’EI rappelons-le n’existe plus physiquement en tant que « califat » autoproclamé, depuis 2019. Quelque 10 mille femmes et enfants de combattants étrangers de ce groupe terroriste, sont hébergés dans ce camp. Le reste des habitants, environ 52 mille, sont constitués de familles irakiennes et syriennes. Notons que ce camp a plusieurs fois été le théâtre d’attaques contre les employés d’Ong et des gardes. Des tentatives d’évasion ont également été signalées par l’ONU qui a plus d’une fois tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation de la situation sécuritaire dans cet immense agglomération de tentes.