Le gouvernement nigérien a annoncé mercredi avoir déjoué une « tentative de coup d’État » à deux jours de l’investiture de Mohamed Bazoum en tant que nouveau président de cette nation du Sahel. Des habitants de la capitale Niamey ont rapporté avoir entendu des coups de feu au milieu de la nuit de mardi à mercredi dans le quartier où se trouve la présidence. Après s’être entretenu sur la situation avec son homologue nigérien depuis Londres où il est en visite médical, le président Buhari a dénoncé cet acte « démodé » à travers un communiqué publié par son assistant spécial pour les médias Mallam Garba Shehu.
« Tout effort illégal pour déposer un gouvernement démocratiquement élu est non seulement méprisable mais également inacceptable pour les gouvernements démocratiques du monde entier », a déclaré M. Buhari. Alors que lui-même son pays est en proie à la violence semée par les groupes terroristes, Buhari a indiqué être particulièrement préoccupé par les effets des putschs « sur la stabilité, la paix et le progrès en Afrique. »
Le Nigéria n’est pas indifférent
« La communauté internationale est hostile au changement de gouvernement par des moyens violents et inconstitutionnels. Il est absolument naïf de tenter de destituer un gouvernement élu par la force. Je suis particulièrement préoccupé par l’impact négatif de coups d’État sur la stabilité, la paix et le progrès en Afrique, » a déclaré le dirigeant nigérian. Muhammadu Buhari a indiqué par ailleurs, que son pays le Nigéria ne peut pas être indifférent à ces actes qui constituent un danger pour l’Afrique.
Appel à l’unité d’action en Afrique
« Les coups d’État sont démodés et l’implication des militaires dans un changement violent de gouvernement fait plus de mal que de bien à l’Afrique » a rappelé le président de la République fédérale qui était lui aussi venu à la tête de son pays en 1983 grâce à un putsch. Le président nigérian a exhorté les dirigeants africains à « rester unis contre les coups d’État sous quelque forme que ce soit », avertissant les comploteurs de tirer une leçon de l’histoire sur les conséquences de l’instabilité provoquée par la prise de contrôle violente des gouvernements.
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