Venezuela : pourquoi Maduro appelle l’ONU à l’aide

Entre la Colombie et le Venezuela, les relations diplomatiques sont au point mort. Caracas n’a pas apprécié que Bogota reconnaisse Juan Guaido, l’opposant au régime de Nicolas Maduro comme président par intérim du pays en 2019. C’est dans ce contexte qu’un conflit armé a éclaté le 21 mars dernier entre les soldats vénézuéliens et des groupes armés colombiens à la frontière avec la Colombie. Tandis que Caracas pointe d’un doigt accusateur l’armée et le gouvernement colombiens, arguant que ces groupes ont des accointances avec eux, Bogota nie, et parle plutôt des dissidents des Forces armées révolutionnaires de la Colombie (FARC).

Des « terroristes »

Dimanche dernier, le président vénézuélien a finalement admis la possibilité que ces groupes armés soient effectivement des dissidents de l’ex guérilla colombienne qui a cessé toute activité militaire en 2016, suite à la signature d’un accord de paix avec les autorités colombiennes. D’après Caracas, les combats entre ces groupes et l’armée vénézuélienne ont déjà fait neuf morts dans les rangs ces « terroristes » et 6 décès chez les soldats vénézuéliens. Il y a également eu une trentaine d’arrestation de même que de la drogue et des explosifs saisis ,selon les autorités vénézuéliennes qui justifient ce conflit armé par le dessein de bouter hors du pays ces groupes armés qui y ont pris pied.

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Pour « demander une aide d’urgence des Nations Unies »

« Ils sont vêtus comme des guérilleros pour servir les routes du narcotrafic » a dénoncé Maduro qui ajoute que ces groupes armés ont été délogés de plusieurs campements, mais ils ont laissé dans le Sud-Est du Venezuela des mines anti-personnelles. Le président vénézuélien appelle donc l’Onu à l’aide pour mettre hors d’état de nuire ces engins explosifs . Nous préparons une « communication » destinée au « secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres (…) pour demander une aide immédiate d’urgence des Nations Unies (…) pour désamorcer les champs de mines laissés par ces groupes irréguliers d’assassins et de narcotrafiquants venus de Colombie » a déclaré Nicolas Maduro hier dimanche lors d’une intervention télévisée.  

Selon les services de renseignement colombiens, les dissidents des FARC ne sont pas sous un commandement unifié et financent leurs activités avec les revenus tirés du trafic de drogue. Ils posent aussi des mines dans des territoires isolés.

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