La justice française a relaxé ce jeudi le fonctionnaire de police ayant qualifié Adama Traoré de « violeur » et « repris de justice ». En effet, les proches du jeune homme décédé le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan, après son interpellation à Beaumont-sur-Oise ont assigné en justice ce policier pour les propos qu’il a tenus à l’encontre du défunt lors d’un contrôle sur le réseau ferroviaire francilien en 2017.
En effet, alors qu’un des membres du collectif « Justice pour Adama » demandait au policier s’il connaissait les raisons de sa présence à bord du train, le fonctionnaire de police a répondu oui. Il a par la suite déclaré qu’ Adama Traoré est un « violeur » et un « repris de justice ». La scène filmée puis balancée sur les réseaux sociaux a valu au fonctionnaire de police une assignation devant la justice.
« L’intention de nuire n’est pas établie »
Mais ce jeudi, la justice a trouvé que seuls les héritiers de la personne concernée sont autorisés à formuler une telle poursuite. Selon la décision rendue par le tribunal de Bobigny, le policier « ne s’adresse [pas] à un quelconque héritier d’Adama Traoré ». Les documents présentés par la famille seraient « insuffisants » pour prouver leurs liens d’héritiers. Le tribunal a notamment martelé que même si les propos du fonctionnaire de police sont « contestables » et contraires à la déontologie, « l’intention de nuire n’est pas établie ».
Laisser un commentaire