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Afrique du sud : Jacob Zuma plaide non coupable

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a été accusé de corruption, de fraude, de racket et de blanchiment d’argent. Des accusations qui ont trait à l’achat en 1999 d’avions de combat, de patrouilleurs et de matériel militaire auprès de cinq entreprises européennes d’armement, dont le marchand d’armes français Thales. Des achats effectués à hauteur de 5 milliards de dollars. Ce mercredi en un tournant, dans une procédure judiciaire qui dure depuis plusieurs années ; Jacob Zuma plaidait non coupable des faits qui lui étaient reprochés.

Zuma révèle sa ligne de défense…

Billy Downer est le principal procureur du NPA (National Prosecuting Authority) dans le procès pour corruption de Jacob Zuma. Mais pour l’ancien président et ses avocats, le procureur principal n’a « aucune qualité à diriger les poursuites », arguant que les motivations du procureur sont politiques et que Downer « a une dent particulière contre l’ancien président ». Depuis lors, sous les instructions de l’avocat de longue date, Michael Hulley, l’ancien président et son collège juridique ont usé de toutes les voies légales possibles pour l’empêcher d’être poursuivi ; récusant à chaque fois la qualité de Downer de faire partie du ministère public.

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Lors de l’audience de ce mercredi au tribunal de grande instance de Pietermaritzburg, le collège juridique de Zuma dirigé cette fois par l’avocat principal Thabani Masuku SC a déposé officiellement sa dernière demande de récusation du procureur Billy Downer. Mais surtout  ce mercredi, l’ancien président révélait officiellement devant la cour sa ligne de défense. « Je plaide non coupable » a déclaré Jacob Zuma aux juges, à l’énoncé des griefs portés contre sa personne. Ainsi donc après 16 ans de retards dus à des litiges, des retraits et d’autres contestations, le procès avait maintenant de véritables chances de réellement débuter.

Bill Downer pendant plus de 15 années a constitué un dossier contre Jacob Zuma tendant à prouver que l’homme d’état a utilisé son influence politique en tant que président national de l’ANC d’abord, et en tant que chef de l’état plus tard, pour aider des marchands d’armes à remporter des appels d’offres. En retour, il aurait empoché des millions de dollars en pots-de-vin, cadeaux et autres faveurs non déclarées. Downer a d’abord sursoit à ses accusations en 2009 alors que Zuma se présentait à la présidence, pour les relancer alors que l’ancien président démissionnait de ses fonctions en 2018.

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