Ce samedi, dans une action présentée comme « l’aboutissement d’un processus de réforme agraire », le président Cyril Ramaphosa a dirigé la remise par le gouvernement des terres et des titres de propriété aux agriculteurs de Tafelkop à Groblersdal, dans la municipalité locale d’Elias Motsoaledi dans le district de Sekhukhune, province Limpopo. La cérémonie a vu 30 fermiers noirs se voir remettre des titres de propriété.
Ramaphosa poursuit avec sa réforme
Ce prix s’inscrit selon le gouvernement sud-africain, dans le cadre « de travaux en cours du Comité interministériel sur la réforme foncière pour accélérer la réforme foncière en mobilisant les ressources de l’État pour accroître l’efficacité et la durabilité de la redistribution et de la restitution des terres ». L’étendue des terres désormais officiellement enregistrées au nom des agriculteurs mesure 189 hectares et est évaluée à plus de 25,5 millions de rands (environ 1.5 millions d’euros).
Les nouveaux récipiendaires ont en effet cultivé et récolté divers produits agricoles pendant 25 ans sur ces terres ; mais uniquement sur des contrats de location établis avec le Département national de l’agriculture. Ce n’est qu’en 2009 que l’ancien ministère de l’Agriculture du Limpopo (LDA) a recommandé au ministère des Travaux publics que les terres soient transférées aux agriculteurs qui les occupaient depuis 1996. Le président sud-africain, dès son accession à la magistrature suprême du pays en 2018, avait déclaré vouloir faire de la réforme foncière et de la redistribution équitable des terres, un des axes de sa politique sociale.
En février, Cyril Ramaphosa avait dit que ne pas poursuivre avec « la distribution de plus de terres à la majorité noire de manière ordonnée, (…) perpétuerait une injustice qui remonte au régime de l’apartheid et contraindrait l’économie ». Cependant, les remises de titres fonciers ce samedi dans le Limpopo, avait soulevé dans le pays quelques sourcils quant à leur véritable portée, alors que le pays se préparent pour Octobre à des élections locales. Et que notamment dans le Limpopo, plus de 5 millions d’âmes, le parti au pouvoir, l’ANC était fragilisé par des divisons internes.
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