Le géant américain des technologies, Google, subit de multiples pressions pour un projet de cloud computing en Arabie Saoudite. En effet, l’entreprise avait annoncé en 2020 son intention de mettre sur pied une « région cloud » dans le pays, dans le cadre d’un partenariat avec la société pétrolière nationale Aramco. Il n’a pas fallu longtemps pour que cet accord entre l’Arabie Saoudite et Google suscite l’inquiétude de plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme.
Une question préoccupante pour Amnesty International
Ces dernières craignent, en effet, que le projet de Google ne le fasse devenir un complice des « futures violations des droits humains ». Pour cela, elles veulent que la compagnie américaine abandonne le projet de Cloud computing en Arabie Saoudite. Human Rights Watch et Amnesty international estiment qu’il s’agit d’une question préoccupante, surtout après l’assassinat en 2018, du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. « Il existe de nombreux risques potentiels pour les droits humains liés à la création d’une région Google Cloud en Arabie saoudite, notamment des violations des droits à la vie privée, à la liberté d’expression et d’association, à la non-discrimination et à une procédure régulière » ont indiqué les organisations dans un communiqué commun, ce mercredi 26 mai 2021.
Google dit avoir pris des dispositions
Notons que la question des droits de l’homme ne semble pas inquiéter au plus haut point Google, qui affirme pourtant avoir mené des études sur ce plan. En effet, dans une réponse de la firme publiée par Amnesty International, celle-ci a indiqué avoir effectué une évaluation indépendante des droits de l’homme, toujours dans le cadre de son projet avec Aramco. Elle avait par ailleurs assuré avoir pris des dispositions « pour résoudre les problèmes identifiés dans le cadre de cet examen ». Pour s’assurer que Google ne soit pas impliqué dans les futures violations des droits de l’homme en Arabie Saoudite, les organisations de défense des droits humains veulent notamment que Google fasse part de sa façon de gérer toute demande du gouvernement saoudien au cas où elle serait « incompatible avec les normes des droits de l’homme ».
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