Plusieurs années après son départ, l’ancien président gambien Yahya Jammeh pourrait faire objet de poursuite judiciaire. L’organisation de défense de Droits de l’Homme Human Rights Watch a appelé à l’ouverture d’une enquête pénale au regard des nombreux témoignages qu’il y a eu devant la Commission de vérité gambienne. Ces témoignages portaient en effet sur son implication dans de nombreux crimes commis au cours des 22 années qu’il a passé au pouvoir.
L’appel de l’organisation intervient également dans un contexte où ladite commission a publié une vidéo intitulée « Vérité et Justice en Gambie ». L’ancien président gambien a été en effet cité dans plusieurs dossiers de meurtre et de tortures d’opposants politiques. Près de 60 migrants ouest-africains auraient été massacrés sous sa gouvernance toujours selon les résultats présentés par la vidéo diffusée par la commission. Il a été également mentionné des faits de « chasses aux sorcières ».
« Il faut aussi rendre justice… »
Plusieurs centaines de personnes auraient été placées en détention arbitraire. A tout ceci, s’ajoutent également des accusations de viol et d’agression sexuelle envers certaines femmes. « Des témoins directs ont impliqué Yahya Jammeh dans des meurtres, des actes de torture, des viols et d’autres crimes terribles », a notamment mentionné un conseiller de l’organisation de Human Rights Watch. « Il appartient maintenant au gouvernement gambien de veiller à ce que Jammeh et ses complices soient tenus responsables de leurs actes. La vérité est importante, mais il faut aussi rendre justice. », a-t-il poursuivi.
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