Il y a quelques jours une ressortissante congolaise en étude au Sénégal était attaquée et poignardée dans la rue devant son domicile alors qu’elle rentrait chez elle aux Hlm Grand-Yoff à Dakar. Lotaly Mollet 28 ans étudiante en 4 ème année de Banques et Assurances, rentrait ce mercredi là d’une séance de travail en groupe dans le cadre d’un exposé comptant pour ses examens de fin d’année. L’agresseur interpellé avait été désigné comme faisant partie de détenus fraîchement graciés par le président Macky Sall. En fait il n’en est rien.
Un agresseur évadé de prison ?
La tragédie qui avait eu lieu aux Hlm Grand-Yoff à Dakar, avait animé les faits divers de la presse sénégalaise. D’abord parce que des associations de de la société civile s’étaient servies de la mort de la jeune femme pour appeler à un renforcement de la sécurité dans les rues de Dakar, ensuite parce que l’interpellation de l’agresseur n’avait pas été le fait de la police, mais celui d’un chauffeur de taxi valeureux. Et enfin parce que l’agresseur en question avait été rapporté comme faisant partie des détenus qui traditionnellement été graciés au Sénégal, lors de la célébration de la Korité.
Seulement, à la suite de certaines vérifications, il est apparu que le meurtrier de Lotaly Mollet, dont le nom est désormais connu, Sewi Cabi Diatta, ne ferait pas partie de la liste des détenus graciés lors de la dernière fête musulmane. L’homme en réalité selon les informations recueillies se serait approprié l’identité d’un co-détenu, qui lui faisait partie des graciés, pour pouvoir se faire la malle.
Cabi Diatta se serait donc évadé de prison. Seulement selon une association de soutien aux détenus, il ne restait à l’agresseur de Lotaly, qu’un mois à purger derrière les barreaux. Du coup, l’on est en droit de se demander si l’évasion était un coup préparé par le prisonnier, ou plus simplement une erreur de l’administration pénitentiaire qui, elle, aurait confondu, noms et individus.
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