Le président français Emmanuel Macron est critiqué par l’opposition sur sa politique migratoire. Marine Le Pen, sa principale opposante avait déclaré que sa première décision en tant que présidente de la France, si elle est élue en 2022, concernera la maîtrise de l’immigration. « J’irai voir les pays dont sont issus les immigrés pour leur dire qu’ils doivent reprendre leurs compatriotes lorsque ceux-ci sont en situation irrégulière », avait déclaré la présidente du Rassemblement national.
Interrogé ce vendredi 21 mai sur les sans-papiers, en marge de la réouverture des lieux culturels à Nevers, le président Macron a indiqué que bien que la France soit un pays généreux, il a des règles à respecter, et tout le monde ne peut pas recevoir de papiers. « Nous sommes un pays généreux mais on doit respecter les règles, on ne peut pas donner des papiers à tout le monde », a affirmé le président français. Alors qu’un migrant sans papier lui faisait savoir que « ça fait huit ans que j’attends », Macron lui a répondu sans détour que « ça veut dire que vous ne remplissez pas les critères. On prend notre part, mais on ne peut pas accueillir tout le monde », a-t-il assuré.
« Les choses ne sont pas données »
Pour le président, chaque migrant qui arrive en France doit savoir qu’il a des devoirs envers son pays d’accueil avant de parler de droits. « On n’arrive pas en disant ‘’on doit être considéré, on a des droits’’. On a une culture d’accueil et les choses se passeront bien si chacun fait son devoir, et dit ‘’je respecte les règles, j’essaie de m’intégrer, j’apprends la langue’’ », a fait savoir le président. D’après le locataire de l’Elysée qui a indiqué avoir été pris à partie à plusieurs reprises, « les choses ne sont pas données ».
Pour lui, les choses se passeraient bien si chacun des migrants essayait de suivre les règles. « La France prend sa part dans l’immigration qu’il y a aujourd’hui, nous continuerons de le faire. On va continuer à investir pour héberger et former mais il faut aussi que celles et ceux qui arrivent sur notre sol prennent leur part de devoirs pour faire l’effort sur la langue, pour faire l’effort pour les formations et ensuite pour avoir un travail, c’est la clé », a déclaré le président en précisant qu’à « ce moment-là, on arrivera collectivement à pacifier les choses, sinon, tous les esprits s’embrasent ».
Laisser un commentaire