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Mort d’un conducteur de Jakarta : 5 policiers condamnés au Sénégal

Les « Jakarta » au Sénégal, ce sont les taxis-motos très présents surtout dans les grandes agglomérations. Des taxis dont les conducteurs sont souvent accusés de mauvaise conduite, souvent même de conduite dangereuse. Une situation qui les met régulièrement en conflit avec les forces de police et de sécurité. Cependant, une situation qui a eu lieu il y a un peu plus d’un an dans la ville de Fatick, dans l’ouest du pays, a vu l’un de ces conducteurs de ‘’jakarta’’ mourir sous les coups d’agents de police. Ce jeudi, les policiers inculpés étaient condamnés à plusieurs années de prisons.

2 ans de prison et 150 millions de dommages et intérêts

Le 10 Février 2020,  Lamine Koïta conducteur de taxi-moto était interpellé à Fatick, pour selon la presse locale, soupçons de possession de « substance illicite » notamment du chanvre Indien. Seulement, selon les témoignages le conducteur avait été conduit à l’écart « au bord d’une plage » où il avait été sérieusement molesté par les agents de police. Des agents au nombre de cinq. Le ‘’Jakartaman’’ avait succombé aux coups.

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Mais selon une autopsie commanditée peu de temps après, par les autorités policières ; il y a aurait eu « absence de signes traumatiques et de traces de violence ». Le jeune homme étant donc décédé de « mort naturelle » à la suite d’une simple « cardiopathie ». Des conclusions très tôt contestées par la famille du jeune taximan, qui entre temps s’était composée partie civile et avait porté plainte contre les cinq policiers mis en question.

Ce jeudi le tribunal donnait raison à la famille Koïta et déclarait que le « délit de coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner » et celui « d’abus d’autorité » étaient constitués. Les autorités judiciaires avaient donc en substance décidé de condamner les cinq prévenus à  2 années de prison dont 6 mois ferme et à verser à la famille de ‘’jakartaman’’, la somme de 150 millions de francs CFA au titre de dommages et intérêts. Le décès de Lamine Koïta avait donné lieu en février  de l’année dernière à Fatick, à des manifestations et des affrontements entre population et force de l’ordre.

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