Deux agences de presse iraniennes ont rapporté mardi l’invalidation des candidatures de trois poids lourds de la politique iranienne, à la présidentielle de juin. Il s’agit nommément de Mahmoud Ahmadinejad, Ali Larijani et Eshaq Jahangiri. Le Fars et l’IRNA ont indiqué que sept candidats y compris le chef de la justice extrémiste Ebrahim Raisi, ont été qualifiés par le Conseil des gardiens de la constitution, l’organe chargé de superviser le scrutin et de valider les candidatures.
Cinq des autres candidats retenus sont considérés comme des partisans conservateurs de la ligne dure. Il s’agit du premier vice-président du Parlement, Amirhossein Ghazizadeh-Hachemi; l’ancien secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale Saeed Jalili; le général Mohsen Rezaei, ancien commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution islamique; et le parlementaire Alireza Zakani.
Une grande surprise
Les deux candidats réformistes retenus sont le gouverneur de la banque centrale Abdolnaser Hemmati et l’ancien vice-président Mohsen Mehralizadeh. La disqualification de l’ancien président Ahmadinejad, déjà banni de l’élection présidentielle de 2017, était attendue. Toutefois, l’invalidation de la candidature de Larijani, ancien président du parlement et actuel conseiller du guide suprême Ali Khamenei, et de Jahangiri, actuellement vice-président, a été une surprise.
Sur son site Internet, le Conseil des Gardiens de la constitution a déclaré avoir retenu « sept candidats », mais n’a pas publié leurs noms. Au total, près de 600 personnes ont postulé le mois dernier pour participer à l’élection. Une série de personnalités militaires figurant sur la liste des candidats à la présidentielle avait suscité un malaise face à une éventuelle militarisation de la politique du pays.
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