Situation à Gaza : Cyril Ramaphosa fait un parallèle avec l’ère de l’apartheid

Dans la Bande de Gaza les tensions se durcissent, avec la communauté internationale inquiète d’une escalade dans les affrontements. En début de semaine, les USA avaient appelé Israël à prioriser la recherche de la paix et à favoriser un cessez-le-feu. Ce Mardi, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, donnait une entrevue à France 24. Une occasion pour celui qui  jusqu’en janvier dernier était encore président de l’Union Africaine, de dire la position de l’Afrique du Sud, dans la crise qui secouait cette région du Proche-Orient.

Ramaphosa soutient les Palestiniens…

Ce Mardi, le président sud-africain n’a pas voulu faire dans la langue de bois et avait tout de suite dit la position de son pays dans la crise qui opposait les Palestiniens aux Israéliens, notamment dans les territoires occupés et la Bande de Gaza. Pour le président Ramaphosa, l’Afrique du Sud ne pouvait que soutenir les Palestiniens. «  Notre soutien au Peuple palestinien est une question de principe » a déclaré M. Ramaphosa. Ajoutant que les sud-africains mieux que quiconque pouvaient comprendre que «les palestiniens veulent pouvoir jouir de leur droit à l’autodétermination, (…) avoir leur propre état, (…) avoir la possibilité de le gérer comme ils l’entendent ».

Car pour le président sud-africain, il y avait une grande similitude entre ce que vivaient aujourd’hui les palestiniens et ce qu’avaient vécu la nation arc-en-ciel du temps de l’Apartheid. « La situation à Gaza est très préoccupante. Nous les sud-africains sommes très préoccupés, en effet les images que l’on a vu, ces images de personnes dont les déplacements ont été restreints, dont les maisons ont été détruites, des personnes chassées de chez elles, avant que leurs maisons ne soient bombardées. Ces images de soldats israéliens entrain de malmener violemment des personnes nous rappellent des souvenirs très douloureux de notre propre histoire. L’apartheid ».

Une solution, la négociation…

Et Cyril Ramaphosa de poursuivre : « Ces personnes qui ont vu leurs maisons être détruites, (…) renvoyées des régions où elles vivaient depuis des générations (…) alors tout cela nous rappelle alors très fortement l’apartheid, nos propres souffrances, alors lorsque nous voyons ces images, nous ne pouvons, nous empêcher de nous ranger du côté des Palestiniens ».

Mais a tenu à ajouter le chef d’état sud-africain ,« pour nous la seule manière de régler la situation passe par la négociation. (…) le problème peut sembler insoluble. Mais nous (…) dans la même situation en Afrique du Sud, nous avons été en mesure de trouver une solution ». Grâce notamment à « un leader intelligent, Nelson Mandela, (…) qui a été en mesure de réunir toutes les parties ».