Ce jeudi, le président Macron avant son déplacement pour les Cornouailles et le sommet du G7 a appelé à la construction d’un cadre de travail apaisé avec la Russie. Mais le président américain avait placé lui son déplacement au Royaume Uni dans le cadre du ralliement des pays européens pour faire face « aux défis » que pouvaient représenter la Russie et la Chine. Le fait est, que ces deux grandes puissances, la Chine et la Russie ont récemment durci les relations avec l’Occident. Ce Jeudi, Pékin mettait en place un ensemble de lois qui autorisaient des représailles en cas de sanctions internationales.
Quand Pékin durcit les règles du jeu
La semaine dernière, le président Joe Biden a mis à jour les règles de l’ère Trump interdisant aux américains d’investir dans des dizaines d’entreprises chinoises. Ce jeudi, dans un nouvel épisode de la bataille juridique et commerciale commencée avec l’UE et l’administration Trump, le parlement chinois adoptait un ensemble de lois conçues pour contrer les sanctions imposées par « des gouvernements étrangers contre des entreprises et des responsables chinois ».
L’objectif est sans équivoque : intensifier la pression sur les entreprises multinationales en adoptant une loi qui punira ceux qui se conformeraient aux sanctions étrangères contre Pékin. La loi « anti-sanctions étrangères » va donc habiliter les autorités chinoises à réclamer des dommages-intérêts ou à saisir les actifs d’entreprises réputées contribuer à l’application de ces sanctions. Désormais, les organisations ou les individus impliqués dans la mise en Å“uvre de mesures discriminatoires à l’encontre de citoyens ou d’entités chinois pourraient être placés sur une liste  »spéciale » par le gouvernement chinois, conformément à la nouvelle loi.
Et selon la presse chinoise, cela pouvait s’étendre « aux cadres supérieurs et aux associés, y compris les membres de la famille ». Avec les personnes figurant sur la liste pouvant se voir refuser l’entrée en Chine ou être expulsées du pays ; leurs avoirs en Chine saisis ou gelés, le tout additionné d’une interdiction de faire des affaires sur le sol chinois ou les territoires sous sa juridiction.
Bien entendu ces lois ont été très mal accueillies en Occident et en Europe notamment. Selon Joerg Wuttke, président de la Chambre de commerce de l’UE en Chine, cette situation mettait les entreprises américaines devant un dilemme difficile à résoudre. Choisir d’obéir aux directives européennes ou américaines, ou en revanche choisir d’aller contre ces directives et favoriser son commerce avec la Chine.
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