En 2018, un scandale éclatait dans l’église catholique allemande. Une étude commanditée par les soins des autorités ecclésiales pontificales révélait que « plus de 3 600 enfants en Allemagne avaient été agressés sexuellement par des prêtres catholiques romains entre 1946 et 2014 ». Un scandale avait donc émergé avec des allégations sur le fait que certains dirigeants de l’Église catholique allemande auraient dissimulé des abus d’enfants dans le passé. Il y a quelques jours, des informations avaient émergé faisant état de la soumission de d’une lettre de démission au Pape François par le Cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising, Président de la Conférence épiscopale allemande de 2014 à 2020. Une démission que le souverain pontife a rejetée.
Le pape demande à Reinhard de poursuivre sa mission
Dans sa lettre en date du 21 Mai soumise lors d’une visite au souverain pontife, le Cardinal Reinhard avait déclaré que « les enquêtes et les rapports des dix dernières années ont constamment montré qu’il y a eu de nombreux échecs personnels et des erreurs administratives, mais aussi des échecs institutionnels ou systémiques ». Aussi le prélat avait-il ajouté qu’il était important pour lui de « partager la responsabilité de la catastrophe des abus sexuels commis par des responsables de l’église au cours des dernières décennies ».
Dans sa lettre le cardinal Reinhard précisait : « J’ai l’impression qu’en restant silencieux, en négligeant d’agir et en me concentrant trop sur la réputation de l’Église, je me suis rendu personnellement coupable et responsable ». Une lettre véritable mea culpa, quand l’église allemande était bouleversée par les scandales et que d’autres prélats, notamment le Cardinal de Cologne, Rainer Maria Woelki, avaient refusé de démissionner.
Seulement cette démission ne sera pas acceptée du Vatican. Le souverain Pontife dans une réponse adressée au Cardinal vendredi, écrivait : « Il est important de »ventiler’ la réalité de l’abus et la manière dont l’Église l’a traité et de permettre à l’Esprit Saint de nous conduire dans le désert de la désolation, à la croix et à la résurrection. Et c’est exactement ma réponse, cher frère. Continuez comme vous le suggérez, mais en tant qu’archevêque de Munich et de Freising. »
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