L’Algérie, depuis la démission du président Abdelaziz Bouteflika en 2019, connait une situation politique assez tendue. Les manifestations qui avaient eu raison du régime de Bouteflika continuant à maintenir la pression sur les nouveaux responsables étatiques, jugeant qu’ils ne faisaient que poursuivre avec les façons de diriger du régime déchu. Ce dimanche, les autorités algériennes signifiaient à la chaine française, France 24, le retrait de son accréditation pour « hostilité vis-à-vis du pays et de ses institutions ». Ce Lundi, le Quai d’Orsay, le ministère français des Affaires Etrangères jugeait la décision ‘’regrettable’’.
« La France défend la liberté d’expression »
Après l’annonce des autorités algériennes, la réaction des autorités françaises ne s’est pas faite attendre. Ce Lundi, la porte-parole du ministère français des Affaires Etrangères, Agnès von der Mühll, au cours d’un point de presse ce lundi signalait que ; « la France a appris avec regret la décision annoncée hier par les autorités algériennes de retirer leur accréditation aux correspondants de la chaîne France 24 en Algérie ».
Selon le porte-parole du ministère et du gouvernement algérien Ammar Belhimer, l’annulation de l’accréditation de France 24 était la résultante d’ « une hostilité claire et répétée envers notre pays et ses institutions ». Une hostilité dont aurait fait montre la chaine d’information française, selon Alger, en poursuivant avec « sa couverture des marches du vendredi, du mouvement de protestation antigouvernemental : le Hirak ». Et cela en dépit des avertissements des autorités gouvernementales algériennes dont le dernier en date, aurait été envoyé au 13 Mars dernier.
Pour Agnès von der Mühll, la sanction d’Alger allait contre le principe même de liberté d’expression dont la France se faite forte d’être le défenseur. « La France défend la liberté d’expression et la liberté de la presse, en Algérie comme partout dans le monde. La liberté d’informer est un droit fondamental, qui doit partout être protégé et auquel la France est profondément attachée » a expliqué en substance la porte-parole du Quai d’Orsay. La chaine d’informations elle-même a dès dimanche exprimé sa stupeur devant sanction qui lui a été infligée déclarant qu’elle mettait un point d’honneur à couvrir « l’actualité algérienne de manière transparente, indépendante et honnête ».
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