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Insécurité au Nigéria : Buhari tente de reprendre la main

Le président Buhari a placé ses deux mandats, le précédent et l’actuel sous le signe du règlement de la crise sécuritaire dans le pays. Mais la détérioration des conditions dans le sud avec les indépendantistes du Biafra, et celle au nord avec les islamistes de Boko Haram, ont sérieusement entamé la confiance des nigérians en la capacité de leurs gouvernants à ramener la sécurité. À cela s’ajoutaient, une crise économique, ainsi que diverses flambées de violence, qui mettent le président Buhari et son gouvernement en difficultés. Ce jeudi, le président nigérian faisait une visite « symbolique » dans le nord du pays.

Une visite pour booster le moral des troupes

Le président a atterri à l’aéroport sis à la base de l’armée de l’air à Maïduguri vers 10 heures le jeudi 17 juin 2021. Il a été reçu par le gouverneur de l’État de Borno, Babagana Zulum et d’autres hauts responsables du gouvernement de l’État. Au cours de sa visite le président nigérian a tenu à rappeler la relation particulière qu’il avait avec l’Etat de Borno. C’est cet état-là qui avait fait de lui un gouverneur et lui avait permis ainsi de gravir progressivement les échelons politiques jusqu’à la présidence du pays.

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« J’ai commencé mon aventure politique à Maïduguri et j’ai toujours hâte de venir ici. (…) Mon engagement à servir les Nigérians est une récompense pour l’amour qui m’a été témoigné » a précisé en substance le président nigérian. Cependant, selon la presse locale, la visite de Muhammadu Buhari, loin d’être une simple visite de courtoisie, visait surtout à évaluer la situation en matière de sécurité dans le nord-est, « théâtre d’insurrections et d’attaques terroristes ».

À cet effet, le chef du gouvernement a rencontré les troupes du cantonnement de Maïmalari, des troupes engagées dans la bataille contre Boko Haram, l’ISWAP et d’autres groupes terroristes dans la région du Nord-Est, depuis plus d’une décennie. Une visite en personne du commandant en chef des armées pour montrer toute l’attention que les autorités portaient à la situation dans le Nord-est du pays.

Le fait est qu’à la mi-juin, les conditions dans la région se sont détériorées, avec l’assassinat d’Abubakar Shekau, chef présumé de Boko Haram, par des forces agissant au nom de « l’État islamique ». Depuis la crise sécuritaire déjà importante avait atteint un point culminant pour la région du delta du Niger. Mais surtout selon les observateurs, « l’escalade a révélé la manière dont les limites de l’efficacité du gouvernement d’Abuja représentent également une vulnérabilité stratégique régionale majeure ».

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