Libye : le président algérien affirme avoir pensé à une intervention

A la faveur d’une interview qu’il a accordée à la chaîne qatarie Al-Jazeera ce mardi 8 juin, le président algérien Abdelmadjid Tebboune est revenu sur la crise libyenne et la décision qu’il s’apprêtait à prendre face à l’avancée des troupes du maréchal Haftar. L’homme fort d’Alger indique qu’il a pensé à cette option parce que  «Tripoli est une ligne rouge». «Nous n’acceptons pas que la capitale d’un pays maghrébin et africain soit occupée par des mercenaires. Nous allions intervenir», déclaré le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

« Nous n’allions pas rester les mains croisées… »

Dans la suite de son propos, il fait observer que son pays serait intervenu sur le plan militaire dans ce conflit qui se déroulait devant ses portes. D’une «manière ou d’une autre: nous n’allions pas rester les mains croisées», a-t-il poursuivi lors de cette sortie médiatique qu’il a effectuée. «Quand nous avons dit  »c’est une ligne rouge », le message est parvenu et Tripoli n’a pas été occupée», ajouté le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

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Un changement de doctrine en Algérie

Cette sortie médiatique vient confirmer le changement d’idéologie de l’armée algérienne qui peut désormais intervenir à l’étranger. Cette possibilité a été offerte par la réforme constitutionnelle intervenue suite au référendum le 1er novembre 2020. L’Algérie avait toujours écarté l’option relative à une intervention militaire hors de ses frontières au nom de l’anti-impérialisme.

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