La France a récemment annoncé la fin des opérations militaires françaises au Mali suite au « coup d’Etat dans le coup d’Etat ». Après ceci, le locataire de l’Elysée vient également d’annoncer à l’occasion d’une conférence de presse jeudi, une « transformation profonde » de la présence militaire française au Sahel. Il s’agit de la fin de l’opération antidjihadiste Barkhane en remplacement d’une alliance internationale antijihadiste dans cette région de l’Afrique. Cela se traduira par la réduction du nombre des soldats français au Sahel.
« La France est engagée depuis un peu plus de huit ans au Sahel. Nous nous sommes installées dans une opération, dites Barkhane, de longue durée. Beaucoup de nos soldats sont tombés, j’ai une pensée pour leur famille. Nous leur devons la cohérence, la clarté », a déclaré le président indiquant que le « temps était venu » de tirer les enseignements de « ce qui a fonctionné et tirer aussi les enseignements de ce qui n’a pas fonctionné. »
Un nouveau cadre avec la fin de l’opération Barkhane
L’alliance internationale antijihadiste dans la région, à laquelle la France va prendre part, sera mise en place avec ses partenaires américains et européens a indiqué Emmanuel Macron. « À l’issue de consultations avec nos partenaires américains et européens, nous amorcerons une transformation profonde de notre intervention au Sahel. Les modalités seront précisées à la fin du mois de juin. Il impliquera le passage à un nouveau cadre avec la fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure de l’armée française », a précisé le président.
Le terrorisme n’est pas une fatalité ni en Afrique
Déplorant par ailleurs « la mauvaise jurisprudence » de la CEDEAO qui a reconnu un « putschiste », Macron a rappelé que ces annonces ne sont « pas liées aux évolutions récentes, au Tchad comme au Mali ». Dans la même dynamique de la lutte antiterrorisme, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian a procédé ce jeudi en Côte d’Ivoire à l’inauguration de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT). « Le fléau du terrorisme n’est pas une fatalité ni en Afrique ni ailleurs, c’est une menace qu’il nous faut combattre, comme nous continuerons à le faire au Sahel et comme nous le ferons ici ensemble », a déclaré Le Drian aux côtés du Premier ministre ivoirien Patrick Achi et du ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara.
Pour rappel, après le Mali, la France a également annoncé la fin de sa coopération militaire avec la Centrafrique et le gel de son aide budgétaire au pays. A Bamako, les dirigeants de la transition ont assuré que le pays prendra les dispositions nécessaires pour respecter les engagements de la communauté internationale. « Le Mali respectera ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale », avait déclaré le ministère malien des Affaires étrangères dans un communiqué.
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