Les différentes pressions qu’il subit depuis l’éviction des civils à la tête du Mali, n’auront pas empêché sa prestation de serment ce lundi 7 juin. Au cours de la cérémonie d’investiture qui a eu lieu au Centre international de conférence de Bamako (CICB), le colonel Assimi Goïta a changé son habituelle tenue militaire contre un costume « présidentiel ». Il a juré devant les invités de « préserver les acquis démocratiques du territoire national ».
« Je jure devant Dieu et le peuple malien… »
« Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain (…) de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national », a-t-il prononcé au CICB le nouvel homme fort de Bamako. Ce retour à la tête du Mali du colonel Assimi Goïta était pourtant très mal vu par la communauté internationale et plus précisément par la France qui n’a pas caché son opposition à ce coup d’Etat.
Il est exigé au Conseil chargé de faire la transition des garantis qu’il passerait la main aux civils après les élections qui sont prévues pour 2022. Mais le jeune officier malien n’a pas manqué d’aborder le sujet relatif à la tenue des élections. « Des élections crédibles, justes, transparentes aux échéances prévues », seront organisées selon la déclaration qu’il a faite. Il y a quelques jours, la France a annoncé dans le cadre de cette opposition à ce nouveau coup d’Etat qu’elle suspendait sa collaboration sur le plan militaire avec le Mali.
La France met fin à sa collaboration
« La France (…) a décidé de suspendre, à titre conservatoire et temporaire, les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions nationales de conseil à leur profit », a fait savoir le ministère français des Armées en rappelant que « Des exigences et des lignes rouges ont été posées » par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine.
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