Le 3 juin, le président Biden a signé un décret interdisant aux Américains d’investir dans 59 entreprises chinoises ayant des liens présumés avec l’armée chinoise. Cette dernière décision marquait contre toute attente, une sorte d’approbation des restrictions de l’administration Trump vis-à-vis de la Chine. Le 9 juin, cependant, Joe Biden prenait une ordonnance révoquant les interdictions TikTok et WeChat de l’administration Trump. Ce décret, en apparence plus favorable, met surtout en exergue un régime plus exigeant sur toutes les «applications logicielles connectées» liées à des adversaires étrangers.
Biden beaucoup plus exigeant…
L’administration Biden se veut une administration de ‘’rupture’’ d’avec l’ère Trump. Si cela est vrai pour certains pans de la politique étrangère et sociale ; dans d’autres domaines les deux administrations avaient des points de vue convergents. Les décrets du 03 et du 09 juin en sont des exemples patents. Certes au 09 juin, le président Biden avait révoqué les interdictions prononcées par Trump, mais c’était surtout, selon des observateurs pour mieux avoir à l’œil ces différentes applications.
Le décret semblait montrer que le président américain avait fait sienne la maxime populaire qui disait : « garde tes amis près de toi, et tes ennemis encore plus près« . Car dans les faits, les interdictions étaient certes levées, mais il permettait nominalement au Secrétaire au Commerce, d’évaluer en permanence toutes les transactions impliquant des « applications logicielles connectées qui constituent une menace pour la sécurité nationale des États-Unis ».
De fait, le nouveau décret a remplacé les interdictions par un cadre plus global pour évaluer « le risque posé par les applications connectées à la Chine » et à d’autres « adversaires étrangers ». Du coup, il apparaissait que le nouveau décret sur les données sensibles peut permettre à l’administration Biden de lancer une répression encore plus large contre les applications étrangères et les plateformes de médias sociaux, que ce que l’administration Trump a tenté de faire avec ses interdictions TikTok et WeChat.
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