La nébuleuse de 13 milliards de francs Cfa découverte à l’Agence Nationale des Transports Terrestres (ANaTT) continue de faire couler assez d’encres et de salives. Du relevé du conseil des ministres, les mis en causes sont considérés par l’opinion publique comme des criminels. Joël Atayi-Guèdègbé, membre de la plateforme des organisations de la société civile dénonce un empressement de jugement. Il l’a fait savoir sur l’émission 90 minutes pour convaincre de la radio nationale dimanche 11 juillet dernier.
Le rapport qui accable les présumés auteurs de l’affaire Anatt comporte des imprécisions, a relevé dimanche 11 juillet dernier, le président de l’Organisation non gouvernementale Nouvelle Ethique. Joël Atayi-Guèdègbé suggère que le rapport soumis au gouvernement fasse objet de contre-expertise par la cour des comptes. « On ne saurait prendre pour argent comptant. Tout ce que le gouvernement a dit après tout, il ne s’agit que d’un rapport d’audit en attendant que la justice statue et surtout en espérant que la cour des comptes entre dans la danse ».
L’acteur de la société civile estime que l’Etat devra interroger le mécanisme de supervision, notamment ceux chargés de superviser les agents mis en cause et condamne la corruption systématique et systémique observée dans l’administration publique. « Il faut au-delà de la question des personnes, il faut interroger les mécanismes pour prévenir. On note la délinquance à col blanc systématisée et on fait face à une corruption systémique même malgré l’existence des corps de contrôles et des conseils d’administration ». Il faut qu’on réfléchisse à un autre mécanisme de prévention des crimes économiques, a-t-il suggéré.
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