Au Bénin, l’annulation des résultats du Certificat d’Aptitude à la Fonction de Conseiller pédagogique des enseignements maternel et primaire (Cafcp) a fait couler beaucoup d’encre et de salive ces dernières semaines. Les syndicalistes ont protesté contre cette décision du gouvernement. Le ministère des enseignements maternel et primaire s’est justifié en évoquant des soupçons de fraudes. Le lundi 28 juin dernier, les enseignants admis à ce concours ont organisé un sit-in dans l’enceinte du ministère de tutelle pour toujours protester contre l’annulation des résultats.
« Les gens grognent pour rien »
Jean Baptiste Elias, le président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac) pense au contraire que le ministère n’a pas mal agi. « Le Fonac a écrit au ministre le 15 février 2021 pour demander à le rencontrer et faire le point de la situation sur ce concours. Le ministre en personne a reçu le Fonac en présence des 5 membres de la commission mise en place pour faire l’enquête sur le dossier. Nous avons discuté pendant 2 heures d’horloge et les failles ont été mises à nu…Ceux qui grognent, ils n’ont pas raison. Les gens grognent pour rien » tranche l’ancien président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) sur le plateau de l »émission 100% Bénin de Sikka TV.
« Il n’y a pas eu d’injustice »
Il explique que le ministre et les membres de la commission ont mis le FONAC dans la confidence de l’enquête. « Nous avons tout entendu et nous avons tous les éléments qu’il faut » assure Jean Baptiste Elias. Donc, c’est en se basant sur les informations dont il dispose qu’il affirme que ceux qui grognent n’ont pas raison. Il ira même plus loin , en affirmant qu’il « n’y a pas eu d’injustice » dans ce dossier.
L’enquête est en cours et un jour les fautifs seront connus et punis, conclut-il non sans avoir laissé entendre que tous les candidats admis au Cafcp de 2020 se seraient inscrits pour le prochain concours qui aura lieu en août 2021.
Laisser un commentaire