En Éthiopie, la construction du barrage du Nil est entrée en phase II. En effet, le remplissage a débuté, suscitant la colère du Soudan et de l'Égypte. De quoi faire monter les tensions entre les trois pays à l'heure ou le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir ce jeudi. Que ce soit en Égypte ou au Soudan, les voix s'élèvent déjà.
En effet, rapidement mis au courant de cette phase de remplissage, le ministre égyptien de l'Irrigation, Mohamed Abdel Aty, a expliqué que son pays rejetait de manière claire et ferme, une décision qu'il juge unitalitérale. Pour Le Caire, cette nouvelle avancée constitue une violation très claire des normes internationales concernant la construction de gros œuvres sur des terres et rivières partagées.
L'Égypte et le Soudan, contre la construction du barrage
En effet, l'Égypte et le Soudan craignent pour leurs réserves en eau. De fait, ces deux nations ont demandé à la Tunisie, membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et pays représentant du monde arabe, de les représenter. Une réunion à laquelle l'Éthiopie devrait elle aussi participer. L'objectif est de permettre la reprise des négociations afin que tout le monde puisse y trouver son compte.
Des discussions qui sont dans l'impasse
Depuis plusieurs mois maintenant, les discussions sont dans l'impasse. Pour Le Caire, l'Éthiopie a adopté une ligne dure et intransigeante, ne laissant que peu de place aux négociations. La construction du barrage, elle, est une épine dans le pied pour les acteurs de la région depuis 2011. Pour Addis Abeba, ce barrage est essentiel pour les besoins en énergie de ses 110 millions d'habitants. Pour autant, que ce soit au Caire ou à Khartoum, on estime qu'il est essentiel de discuter.
L’ėthiopie veut ouvrir un autre front de guerre ; elle devrait demander une expertise onusienne afin de faire aussi profiter ses voisins immédiats qui eux aussi sont traversés par le nil au lieu de jouer solitaire et égoïste
Le Nil prend sa source en Éthiopie, et en plus, il y a déjà eu maintes négociations sans que l’Égypte ne veuille compromettre, car il a peur d’être concurrencé dans cette région stratégique.
Ce projet est visionnaire, c’est à dire fait pour soutenir la croissance économique et industrielle d’un pays qui a besoin d’électricité pour maintenir son cap de croissant et de développement économique. Avant la crise sanitaire, l’Éthiopie était l’une des nations à croissance économique la plus élevée au monde.