« Lorsque vous voulez vendre de l’eau au Bénin, vous avez l’obligation d’avoir l’autorisation préalable » du ministère de l’eau. Ainsi s’exprimait le ministre des mines et de l’eau sur le plateau de Canal 3 Bénin hier mardi 30 juin. L’autorité était venue expliquer la décision conjointe des ministres de l’eau, de la santé et du cadre de vie, de fermer plusieurs unités de production d’eau. A l’en croire, son ministère organise chaque année une campagne de vérification de la qualité de l’eau.
En 2020, « nous avons fait un recensement de 466 unités de production sur l’ensemble du territoire national. Les campagnes de vérification ont été menées sur 346 d’entre elles, environ 75%, et le constat que nous avons fait c’est que la plupart de l’eau qu’on nous vend est de très mauvaise qualité » a déclaré Samou Seidou Adambi. Il évoque les conditions de prélèvement de l’eau qui ne sont pas réunies puisqu’il y a de l’insalubrité autour. Environ 58% des eaux vendues aux populations sont de très mauvaise qualité et exposent nos compatriotes à de graves maladies dans 5 à 10 ans, assure le ministre.
Faire analyser l’eau au moins une fois par an
Nous avons donc décidé de « fermer toutes les unités de production où l’eau contient un taux de fluor supérieur à 2,5 milligramme par litre, ou de nitrate supérieur à 70 milligramme par litre » poursuit-il. L’autorité soutient qu’on ne peut pas vendre de l’eau de puits « aux gens ». Tous ceux qui ont des puits ordinaires, il faut fermer, martèle-t-il. En ce qui concerne les ménages, le ministre informe qu’ils n’ont pas besoin d’autorisation a priori parce qu’on parle là de consommation domestique. Mais une fois le forage, ou le puits creusés, ils ont l’obligation d’aller le déclarer et de faire analyser l’eau au moins une fois par an. Cela coûte seulement 5 mille francs Cfa selon l’autorité.
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