Rebondissement dans l’affaire Sunday Igboho. Le séparatiste yoruba est en prison au Bénin depuis hier lundi 26 juillet pour des faits totalement différents de ceux dont l’accuse le gouvernement nigérian. C’est-à-dire, atteinte à la sûreté de l’Etat, trafic d’armes et appel à l’insurrection. Le militant nigérian a désormais des comptes à rendre à la justice béninoise pour des faits d’ « associations de malfaiteurs se préparant à commettre des crimes au Bénin » selon des informations rapportées par RFI.
Au début de l’affaire, une source a confié au média nigérian The Nation, que Sunday Adeyemo (son nom à l’état civil) avait quitté le Nigéria pour se retrouver au Bénin dans un lieu non divulgué pendant environ deux semaines, avant son arrestation. Est-ce pendant ce temps qu’il a préparé ces actes criminels ? En tout cas, ses avocats ne l’entendent pas de cette oreille. Ils soutiennent que leur client n’a pas passé plus d’un jour au Bénin avant qu’on ne l’arrête. Un temps qu’ils jugent trop réduit pour rentrer dans une association de malfaiteurs et préparer des actes criminels.
C’est préférable qu’une extradition au Nigéria
Inutile de rappeler que Sunday Igboho se rendait en Allemagne où il a déposé une demande d’asile. Sa détention préventive au Bénin est préférable qu’une extradition au Nigéria. C’est en tout cas ce que laisse entendre l’un des avocats de la défense selon RFI. Le juge des libertés a expliqué sa décision de mettre sous mandat de dépôt le militant nigérian. D’après lui, les faits reprochés à Sunday Igboho sont graves. De plus, il n’a pas de garantie de représentation.
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