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Bénin: RSF demande l’annulation de la condamnation d’Ignace Sossou

Il y a un peu plus d’un an, le journaliste Ignace Sossou incarcéré pour « harcèlement par le biais de moyens de communication électronique », sortait de prison après six mois passés en détention. Demain vendredi 23 juillet, la Cour suprême aura à se prononcer sur la condamnation du journaliste. L’institution dirigée par Victor Dassi Adossou, devra donc dire sans se prononcer sur le fond de l’affaire, si elle approuve la condamnation d’Ignace Sossou. Elle avait été saisie par les avocats de celui-ci après le verdict en appel.

Reporters sans frontières (Rsf) qui donne l’information réclame l’annulation pure et simple de cette condamnation par la Cour suprême. « Il n’est pas concevable que la Cour suprême confirme la condamnation de ce journaliste. Cela enverrait un message désastreux pour la liberté de presse au Bénin » prévient Armand Froger, responsable du Bureau Afrique de RSF. Il faut dire que l’organisation de défense de la liberté de presse n’a pas digéré l’incarcération du journaliste béninois. Une incarcération «  arbitraire » de son point de vue, puisque que les propos du procureur Mario Mètonou relayés par le journaliste sur les réseaux sociaux n’ont pas été modifiés.

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 » Nous demandons à la Cour l’invalidation du jugement « 

« Dans une vidéo confrontant les déclarations du magistrat et les tweets du journaliste, RSF avait prouvé l’innocence totale de ce dernier et montré qu’il avait repris mot pour mot les propos du procureur » rappelle l’Ong de défense de la liberté de presse sur son site officiel. « Ce journaliste n’avait rien à se reprocher et n’aurait jamais dû se retrouver en prison. Nous demandons à la Cour l’invalidation du jugement et des condamnations prononcées » exhorte Armand Froger. Ignace Sossou est lui-même pour l’annulation de sa condamnation parce que, soutient-il, « le rapport entre les faits qui (me ) sont reprochés et le chef d’accusation pour lequel (j’ai) été jugé et condamné » est inexistant .

Il dit avoir confiance aux juges de son pays pour trancher en toute indépendance. Rappelons que le combat mené par RSF est aussi pour la réforme du code du numérique au Bénin. Le responsable du bureau Afrique de RSF invite à cet effet, les autorités béninoises à mettre « le Code du numérique en conformité avec le droit international, afin qu’il ne soit plus utilisé pour arrêter, condamner et détenir arbitrairement un journaliste ».

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