Au Ghana, l’actualité politique est depuis quelques jours axée sur la polémique induite par une récente décision du président ghanéen, Nana Akufo-Addo. En effet, sur impulsion du chef de l’Etat, le parlement a approuvé une recommandation d’un comité de réflexion crée à cet effet, instituant et définissant un salaire mensuel pour les première et seconde dames. Une action qui a tout de suite été décriée par différentes couches de la classe politique ghanéenne, avec des branches de la société civile menaçant de saisir la Cour Suprême à cet effet. Ce lundi, la première Dame, Rebecca Akufo-Addo, dépitée, annonçait vouloir rendre aux trésors publiques, la totalité des émoluments perçus depuis l’arrivée aux affaires du président Akufo-Addo.
Un remboursement intégral…
Selon la décision du parlement donc, Rebecca Akufo-Addo, épouse du chef de l’Etat, et Samira Bawumia, épouse du vice-président, devront donc toucher en plus de leurs avantages, des émoluments équivalents à ceux de hauts fonctionnaires du cabinet présidentiel. La première dame recevant environ « 3 500 dollar par mois » soit 42 000 dollars l’an, un peu moins pour madame la vice-présidente. Le même montant que celui attribué à un ministre « pour leurs rôles de soutien au sein du gouvernement », avec en prime des paiements antidatés de quatre ans en vertu de la décision approuvée par le comité parlementaire.
Tout de suite, l’annonce a suscité une grosse polémique dans le pays, beaucoup qualifiant la décision d’anticonstitutionnelle et des députés de l’opposition intentant des poursuites pour la faire annuler. Surtout que selon certains, le pays traversait de grosse difficultés économiques aggravées par la pandémie en cours.
Ce Lundi, le première dame dans un communiqué, stipulait que parce que « le débat public a été agrémenté d’opinions extrêmement négatives, dans certains cas, (…) désagréables ; cherchant à la présenter comme une femme vénale, égoïste et égocentrique qui ne se soucie pas de la situation critique du ghanéen ordinaire » ; elle décidait de « rembourser » à l’Etat ghanéen « 899 097,84 GHS » soit 151 618 dollars US. Un montant qui correspondrait à « toutes les sommes qui lui ont été versées à titre d’indemnités à compter de la date d’entrée en fonction du Président, c’est-à-dire de janvier 2017 à ce jour ».
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