Le président Tayyip Erdogan a appelé lundi le nouveau président israélien, Isaac Herzog, pour le féliciter de son entrée en fonction. Après ce coup de fil rare entre les présidents des deux pays, Tel Aviv et Ankara ont convenu de travailler à l’amélioration de leurs relations tendues, a déclaré mercredi un porte-parole du parti AKP au pouvoir en Turquie. Après une brouille en 2018, les deux pays avaient expulsé des ambassadeurs. Ankara a condamné l’occupation par Israël de la Cisjordanie et son traitement des Palestiniens, tandis qu’Israël a appelé la Turquie à abandonner son soutien au groupe militant palestinien Hamas qui dirige Gaza.
Les deux parties disaient que l’autre doit agir en premier pour tout rapprochement, mais finalement les deux nations sont en train de se comprendre. « Un cadre a émergé après cet appel dans lequel des avancées devraient être faites sur plusieurs questions où des améliorations peuvent être apportées et où des mesures pour résoudre les domaines problématiques devraient être prises », a déclaré le porte-parole Omer Celik après une réunion du parti AKP.
La question palestinienne
Celik a désigné les Palestiniens comme l’une des nombreuses questions que la Turquie souhaite discuter avec Israël, ajoutant que des domaines tels que le tourisme et le commerce devraient être « gagnant-gagnant » pour les deux nations. Le président Erdogan a déclaré à son homologue Herzog qu’il appréciait le maintien du dialogue et a déclaré que les relations turco-israéliennes étaient essentielles pour la stabilité régionale, au cours de l’appel qui a eu lieu un jour après la visite du président palestinien Mahmoud Abbas à Ankara.
Des mesures positives
Le dirigeant turc a également réitéré son soutien à une solution à deux États au conflit israélo-palestinien. Selon son bureau, Erdogan a ajouté que « des mesures positives » aideraient aussi les relations de la Turquie avec Israël. L’appel de lundi est intervenu un mois après que Naftali Bennett est devenu Premier ministre israélien, remplaçant Benjamin Netanyahou, avec qui Erdogan avait fréquemment échangé des piques. La Turquie a également récemment tenté de réparer ses relations tendues avec l’Arabie saoudite et l’Égypte.