Paludisme : des chercheurs américains font une annonce

En 2019, selon les données de l’OMS, il y a eu environ 229 millions de cas de paludisme dans le monde, avec un nombre de décès estimé à 409 000 la même année. Le paludisme est une maladie mortelle causée par des parasites qui se transmettent à l’homme par les piqûres de moustiques anophèles femelles infectés. Il existe 5 espèces de parasites qui causent le paludisme chez l’homme, et 2 de ces espèces, ‘’P. falciparum’’ et ‘’P. vivax’’, constituent la plus grande menace. Mais ce mercredi, des chercheurs américains annonçaient avoir développé un vaccin qui a donné jusqu’ici, des niveaux de protection jamais égalés.

« Une protection à cent pour cent pendant trois mois »

Selon le dernier rapport mondial sur le paludisme, publié le 30 novembre 2020, la « Région africaine » continue de supporter une part disproportionnellement élevée de la charge mondiale du paludisme. En 2019, la région abritait 94 % de tous les cas et décès dus au paludisme, avec 6 pays représentant environ la moitié de tous les décès dus au paludisme dans le monde : le Nigéria (23 %), la République démocratique du Congo (11 %), la Tanzanie (5%), le Burkina Faso (4%), la Mozambique (4%) et le Niger (4%). Un état de chose qui pourrait changer si les essais cliniques en cours notamment au Mali s’avéraient concluants.

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Au Mali, un essai clinique de « phase 2 » d’un nouveau vaccin antipaludique est actuellement en cours. Dans les essais cliniques de « phase 1 » du vaccin, il a été constaté que le régime conférait des niveaux sans précédent de protection durable lorsque les volontaires étaient ensuite exposés à des parasites pathogènes du paludisme. Les essais sont menés par des chercheurs américains parmi lesquels le Dr Patrick E. Duffy, de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses américain, et le Dr Stephen L. Hoffman, PDG de Sanaria, une société américaine de biotechnologie de développement des vaccins.

Le vaccin, appelé « PfSPZ », est composé de « sporozoïtes », la forme du parasite du paludisme transmis à l’homme par les piqûres de moustiques. Et combine des parasites résistants avec l’un ou l’autre de deux médicaments antipaludiques largement utilisés, dans une approche appelée « vaccination chimioprophylactique« . Et selon les conclusions préliminaires de leurs recherches, les chercheurs ont déclaré avoir réussi à mettre au point un « vaccin de protection à cent pour cent pendant trois mois contre les parasites variants hétérologues ». Ce qui de leur avis est sans précédent pour tout vaccin antipaludique en développement.

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