Le logiciel d’espionnage Pegasus conçu par l’entreprise israélienne NSO n’a pas fini de révéler tous ses secrets. En effet, le logiciel a étendu ses tentacules en Afrique de l’ouest, avec des personnalités togolaises potentiellement ciblées. Ces dernières évaluées à plus de 300, sont des opposants politiques, des journalistes ou des activistes entre autres.
« Nous ne sommes pas naïfs »
Dans une interview accordée au média français RFI, Ferdinand Ayité, directeur du journal L’Alternative, ne s’est pas montré surpris par cette information : « Nous ne sommes pas naïfs, nous savons qu’au Togo, certaines personnes sont sous surveillance ». Figurant parmi les potentielles cibles du logiciel espion israélien, il n’a pas manqué de faire part de sa préoccupation concernant les données de Pegasus. Selon lui, « Nous sommes passés d’une surveillance classique à l’espionnage », puisque le logiciel est capable, après avoir infecté un téléphone portable, de contrôler notamment tous les fichiers qui s’y trouvent comme s’il s’agissait du propriétaire.
Au nombre des personnes ciblées se trouve également le journaliste d’investigation Carlos Ketohou ainsi que le fondateur de la plateforme Togo Debout, Ekoue Dosseh. Certaines personnalités politiques n’ont également pas été épargnées par le logiciel Pegasus. En effet, à ce niveau ce sont les numéros de plusieurs opposants au régime du président togolais, Faure Gnassigbé, qui ont été ciblés. Parmi ceux-ci se trouve l’opposant Abgéyomé Kodjo et le chef du Parti national panafricain Tikpi Atchadam.
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